les pigeonniers

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les pigeonniers

   En Bretagne, la «Très Ancienne Coutume de Bretagne» permettait à des non nobles d’avoir un colombier. La seule condition était d’avoir une superficie suffisante pour les nourrir.

   A la veille de la Révolution, seuls les nobles avaient conservé ce droit. Le pigeonnier deviendra objet de haine des paysans et nombreux seront les cahiers de doléances qui en feront état à la veille de la Révolution et le privilège de colombier sera aboli dans la nuit du 4 août 1789.

pourquoi élever des pigeons ?

   Premier intérêt: la nourriture. On avait sous la main une viande toujours fraîche et un taux de reproduction rapide.

   La deuxième raison était la production de la fiente. (colombine –riche en azote et en acide phosphorique – nécessaire pour les cultures du chanvre, du lin et pour les jardins).

la construction

    Les murs étaient épais et faits en pierres du pays. Le toit pouvait être en pierres ou en ardoises. La porte était une partie relativement élaborée. Elle était souvent petite (empêchant les pigeons de s’échapper durant les périodes d’enfermement).

   Elle était souvent tournée vers le château ou le manoir pour faciliter la surveillance. Le mobilier se composait d’une échelle pivotant sur un axe pour ramasser les œufs, les pigeonneaux et nettoyer.

    Il y avait aussi la « pierre à grain » sur laquelle on déposait la nourriture quand les pigeons ne sortaient pas.

les pigeonniers en façade

   Ils se trouvent généralement sur des manoirs, ou leurs dépendances (granges, chapelles…)

   Sans doute, il s’agissait de seigneuries qui n’avaient pas assez de terres pour posséder un colombier indépendant. On trouve aussi des boulins sur les maisons des prêtres et sur certaines demeures non nobles pour montrer une certaine richesse.

le pigeonnier tour

   Il est constitué d’une tour avec des boulins de la base au sommet. (Les boulins sont des trous dans les murs où les pigeons couvent et dorment. Chaque boulin à la forme d’un L. Ils peuvent être disposés en alternance ou en quinconce. Leur nombre dépend de la surface de terre du propriétaire).

   Il est situé un peu à l’écart du manoir. Il est souvent cylindrique. Il peut abriter plusieurs milliers de pigeons.

   Au vu du cadastre de 1825, il est possible qu’il y en ait eu un au manoir du Bois-Brassu et un à Trélo, de même dimension que celui de Clazeul et à l’écart de la demeure.

Clazeul

   Ce pigeonnier, datable de la fin du  XVIII ème siècle (présent sur le cadastre de 1825) avait environ 400 niches.

   Il possédait une large fenêtre par laquelle s’envolaient les oiseaux.

Lanouan

   Peut-être daté du XVIII ème siècle, bien qu’il n’apparaisse pas clairement sur l’ancien cadastre, il pourrait reprendre le tracé d’antiques tours dont on distingue les fondations alentour.

   Il pouvait abriter jusqu’à mille pigeons qui ravageaient les cultures. Excédés, les habitants de la Vériglaie les empoisonnèrent. Les seigneurs de Gueriff voulant se venger, s’en prirent à une vieille femme et la tuèrent. Les gens de la Vériglaie tendirent alors un piège au plus jeune des Gueriff, le tuèrent et le laissèrent dans la fontaine du village.

les tours fuies

   Ces pigeonniers couronnaient une tour faisant partie du manoir. Cette structure a été abandonnée à la fin du Moyen-âge. La présence des pigeons amenait bruit, odeurs et parfois maladie.