les lavoirs

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lavoir de l'hôtellerie (tuiles des anciennes halles de La Gacilly)

  Les lavoirs étaient des lieux de travail et de sociabilité exclusivement réservés aux femmes et leur implantation à la campagne dépendait de l’approvisionnement en eau.

   Les plus sommaires, appelés « dué » ou « doué » en patois gallo, n’étaient que simples trous remplis d’eau situés sur une source.

 

   Des lavoirs étaient également établis le long des ruisseaux. Celui de l’Hôtellerie (construit par la commune) équipé d’une vanne et abrité par une toiture était le plus élaboré de tous.

   Les seuls lavoirs préservés sont ceux qui ont été associés aux fontaines.

   Ces derniers étaient légèrement en contrebas, souvent éloignés de quelques mètres pour éviter les contaminations et reliés à la fontaine par une petite rigole protégée. Un système de trop-plein permettait l’alimentation en eau du lavoir, tandis qu’un autre en maintenait le niveau.

   Jusqu’au début des années 1960, les femmes amenaient donc dans une brouette souvent réservée à cet usage leur linge et leur matériel :

  la boîte à laver remplie de paille pour s’agenouiller au sec, le bassinet pour le petit linge, la brosse à crins durs,

  le battoir (« battouo ») pour essorer, la lessive et des « boules de bleu », utilisées au rinçage pour rendre le linge bien blanc.

   Les lessiveuses pour la « buée » restaient sur place dans le cas de lavoirs privés ; il fallait simplement les approvisionner en fagots.

   Mais dans le cas de lavoirs collectifs, il fallait amener tout ce matériel (trépied, lessiveuse, bois), en plus du linge et de l’outillage habituel.

   C’était alors l’occasion de discussions animées entre les lavandières.

   On utilisait le battoir pour que le savon pénètre dans le linge (veston, pantalon, drap et sacs de jute). Puis, une fois frotté et tordu, on utilisait de nouveau le battoir pour en faire sortir la « crasse » et terminer l’essorage.