Jusqu’au début des années 1960, les femmes amenaient donc dans une brouette souvent réservée à cet usage leur linge et leur matériel :
la boîte à laver remplie de paille pour s’agenouiller au sec, le bassinet pour le petit linge, la brosse à crins durs,
le battoir (« battouo ») pour essorer, la lessive et des « boules de bleu », utilisées au rinçage pour rendre le linge bien blanc.
Les lessiveuses pour la « buée » restaient sur place dans le cas de lavoirs privés ; il fallait simplement les approvisionner en fagots.
Mais dans le cas de lavoirs collectifs, il fallait amener tout ce matériel (trépied, lessiveuse, bois), en plus du linge et de l’outillage habituel.
C’était alors l’occasion de discussions animées entre les lavandières.
On utilisait le battoir pour que le savon pénètre dans le linge (veston, pantalon, drap et sacs de jute). Puis, une fois frotté et tordu, on utilisait de nouveau le battoir pour en faire sortir la « crasse » et terminer l’essorage.