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le remembrement

le remembrement

LE REMEMBREMENT

 

 Dans les années 60, de nombreuses communes de la région se sont lancées dans des opérations de remembrement. Le but était de regrouper des parcelles dispersées pour en créer de plus vastes et plus accessibles, opération jugée indispensable au nom de la mécanisation et de la productivité.

 Tous ces travaux furent encouragés par le gouvernement et largement subventionnés.

 

LE REMEMBREMENT  A  CARENTOIR

 

LES  PREMIÈRES DÉMARCHES

   Dans les années 50, 60 marquées par un exode rural important, un certain nombre d’agriculteurs aspiraient au changement. Malheureusement, la petite superficie des fermes (5 à 10 ha) et le morcellement des parcelles étaient un obstacle quasi infranchissable.

  Dès 1954, le conseil municipal présidé par le  maire Mr Piguel, conscient de cette situation, alerta l’ingénieur en chef des services du Génie Rural pour demander le remembrement des terres. Suite à  cette demande, celui-ci préconisa d’organiser un référendum auprès de la population.

  Ce référendum organisé par le syndicat des exploitants agricoles de Carentoir en 1960 donna un résultat positif puisqu’il obtint 85% de oui.

  Le 5 novembre 1961, le conseil municipal adopta le remembrement. Mais il fallut encore de nombreuses discussions et interventions auprès des services compétents (Préfecture, Génie Rural…) pour que le projet soit accepté.

 

  Dans sa séance du 26 mai 1963, le conseil municipal prit une nouvelle délibération : 

Considérant les promesses formelles maintes fois répétées par les services du Génie Rural, particulièrement à une délégation composée du Maire et de ses trois adjoints en novembre 1963, promesses basées sur les résultats du référendum de 1960 le conseil municipal

LES PRÉPARATIFS    

 En 1965, une commission communale d’aménagement foncier présidée par un commissaire enquêteur désigné par la Préfecture, fut mise en place. 

  En faisaient partie :

– Le maire, Mr Menant, un conseiller municipal ainsi que deux conseillers suppléants;

– Des représentants des exploitants agricoles et des propriétaires de biens fonciers sur la  commune

– Deux fonctionnaires désignés par le président du  conseil départemental;

– Un délégué du directeur départemental des services publics;

– Un représentant du président du conseil départemental;

 

  Les géomètres, en l’occurence Mrs Fortier, Cortel et Pelleray, assistaient obligatoirement à toutes les séances de travail; leur mission étant de coordonner les travaux et de conseiller les représentants de la commission. Par contre, ils n’avaient aucun pouvoir de décision.

 

   Cette commission avait plusieurs missions

– Définir le périmètre du remembrement

– Etablir  le classement des terres

– Rechercher  les propriétaires

– Elaborer un  nouveau parcellaire 

– préparer un avant projet

– Procéder à une enquête publique

 

  Comme dans toutes communes, cette procédure allait s’avérer très longue et s’étaler sur plusieurs années.

  Le classement des terres fut effectué par les géomètres en liaison avec les propriétaires;  opération délicate qui ne se fit pas sans heurts et discussions acharnées; chaque propriétaire veillant à ne pas être lésé.

 

   Ce travail terminé, un plan parcellaire fut établi et proposé à la commission communale. Celle-ci soumit cet avant projet aux propriétaires fonciers et dut examiner les nombreuses réclamations.

 

 LA RÉALISATION 

  Après une dizaine d’années de préparation, les travaux purent enfin commencer. Ce fut le branlement de combat dans la campagne. De nombreux propriétaires, de  crainte de ne plus avoir de bois de chauffage, s’empressèrent d’abattre leurs arbres. Puis les bulldozers de l’entreprise Lemée entrèrent en action. Talus, fossés, chemins creux, haies, arbres et arbustes disparurent en peu de temps  sous les coups de boutoirs des machines. Le bocage laissa place à de grandes étendues sans âme. Pour certains habitants, ce fut un traumatisme. Leur revinrent en mémoire les bons moments passés dans cette campagne luxuriante où l’on aimait se promener, garder les vaches durant son enfance, se perdre dans un labyrinthe de petits chemins. D’autres, conscients de perdre tout un pan de leur histoire, se voulaient plus réalistes et envisageaient le développement de leur exploitation. Les travaux s’étalèrent de 1975 à 1978.

 

   Le remembrement effectué, un nouvel organisme prit la suite des commissions : l’association foncière. Composée de propriétaires fonciers, son bureau représentatif  avait  pour mission de faire effectuer les travaux annexes : chemins d’accès, fossés d’assainissement et  entretien.

  Le conseil municipal sollicita auprès du Génie Rural le concours d’un technicien pour la construction des chemins ruraux..  

  L’association foncière fut mise en place à la fin des travaux en  janvier 1978.  

  Durant de longues années, les propriétaires fonciers durent s’acquitter d’une taxe de remembrement pour financer les travaux.

BILAN

 

 Ce remembrement améliora considérablement les conditions de travail des agriculteurs et favorisa la productivité. Mais sa mise en oeuvre  ne se fit pas sans heurts. Elle suscita de vives oppositions et créa de nombreux conflits entre propriétaires fonciers. Certaines décisions ont laissé des traces indélébiles dans quelques familles.

 

 Bien que jugé indispensable pour le développement de notre agriculture, le remembrement se fit souvent au détriment de la nature. La destruction des haies, des talus,  des chemins creux, modifia profondément l’équilibre écologique des campagnes.

 

L’atelier de couture

l'atelier de couture

 

   L’atelier de couture a ouvert ses portes en juillet 1966 dans l’ancienne école communale, rue St Marcoul. Il était dirigé par Jacques Châtellier, propriétaire d’une maison de coupe à Nantes, spécialisée dans les vêtements militaires. Sollicité par Mr Louis Grimaud, marchand de tissus à Carentoir, il décida de venir s’installer dans notre commune.

 

  Nombre de jeunes filles de Carentoir et des communes environnantes, parfois sollicitées par Mr Michel Grimaud lors de ses tournées sur la campagne, profitèrent de cette aubaine pour trouver leur premier emploi. A l’atelier, des couturières expérimentées les prenaient en charge et les formaient directement sur les machines.

  Bientôt les trois salles de l’ancienne école furent occupées par les machines à coudre et les presses. Près d’une cinquantaine de personnes s’affairaient chaque jour, dans un vacarme assourdissant, à confectionner des pantalons en velours. Ce tissu qui arrivait de Cholet en gros rouleaux était relativement difficile à travailler. Les « patrons » étaient fournis par la maison Newman de Cholet et les ouvrières ou façonnières devaient les monter.

 

Signature d'un bail avec la Mairie

(Cliquez sur le document pour l'agrandir)

 Agrandissement de l’atelier de St Marcoul.

  Se sentant à l’étroit dans les bâtiments de l’ancienne école, Mr Châtellier sollicita la Mairie de Carentoir pour financer l’agrandissement  des locaux.

L’atelier  des  Pins Hallais   

   En 1970, Mr Châtellier abandonna l’idée d’un agrandissement à l’ancienne école de St Marcoul et décida de construire un atelier de confection beaucoup plus vaste aux Pins Hallais. Il sollicita la mairie avec laquelle il parvint à trouver un accord. Celle-ci entreprit les travaux et céda le bâtiment en location vente.  

   L’entreprise prit une autre dimension et décrocha de nouveaux marchés. Elle travailla avec des grandes maisons de couture tels que Dior, Caroll…

  Pour honorer les commandes, l’accroissement du personnel devint incontournable. Au plus fort de l’activité, l’atelier employa plus d’une centaine de personnes.

  Le personnel était essentiellement féminin, hormis deux mécanos qui veillaient à l’entretien des machines et deux chauffeurs qui livraient chaque jour la marchandise sur Cholet et Paris.

   Afin de suivre l’évolution de la mode, le tissu de velours fut remplacé par des tissus en toile ou en jean, plus facile à travailler. On continua à fabriquer des pantalons mais aussi des vestes.

 

   

   L’ancien atelier de la vieille école servit d’abord de lieu de stockage puis rapidement il devint un magasin d’usine. On y vendait principalement les jeans de l’atelier  mais  aussi des articles annexes tels que chemises, polos, chaussettes… etc . Chaque année, on y organisait des braderies qui drainaient des clients de Carentoir et de la région.

   La maison de couture fonctionna durant plus de 30 ans mais le marché de la confection évolua très vite. La concurrence étrangère se fit de plus en plus vive et l’industrie française du textile eut bien du mal à suivre. En 2002, Mr Châtellier fut contraint de fermer son atelier de confection.

    

les puits de carentoir

les puits de carentoir

Les « Noëls » d’antan à Carentoir

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Les "Noëls" d'antan à Carentoir

Lointains souvenirs des « Arbres de Noël » des écoles de Bourrienne et Bel-Air

 

Dans notre scolarité, au cours des années 50-60, le 1er trimestre se clôturait dans la salle paroissiale avec le traditionnel « Arbre de Noël ».

 Chaque classe des 2 écoles libres, montait sur les planches pour ravir parents et amis par des chants, danses ou pastorales.

Quand on se rapprochait du grand jour, les dernières répétitions se faisaient sur place ! Les maîtresses peaufinaient les mises en scène, dans ce magnifique décor de verte forêt !

Il régnait sur cette scène une température glaciale !

Quand arrivait la représentation, le dimanche précédant Noël, les artistes d’un jour, de l’école des filles, se rassemblaient tout d’abord, au rez-de-chaussée de la salle paroissiale, pour endosser les costumes ou autres déguisements et recevoir les dernières consignes.

Tellement concentrées sur l’évènement, on en oubliait le froid de ces grandes salles où le béton avait toute la place. Dans celle du fond, la plus vaste, une exception ! Un escalier en bois, bien à pic et à claire voie, donnait accès direct aux coulisses du théâtre. De le monter n’était pas le plus difficile, le descendre était une véritable épreuve !

Chaque année, la forêt de la Bourdonnaye, sacrifiait un superbe sapin qui, décoré avec soin par des dames du bourg , trônait à droite de la scène, dans la « fosse d’orchestre » ! Devant « le roi des forêts », au premier rang, prenaient place Monsieur le Doyen de Carentoir, Madame la Marquise de la Bourdonnaye et autres Carentoriens, tous intéressés à la bonne marche de nos écoles libres.

Nos parents spectateurs, occupaient quant à eux, les trois quarts de la salle, derrière les quelques rangs réservés aux élèves, selon la règle suivante Garçons à droite et filles à gauche !

Entre chaque scénette du programme, il régnait dans la salle, un brouhaha d’enfants surexcités, gesticulant sur les sièges basculants très bruyants et d’un inconfort mémorable à cette époque !

Les religieuses s’investissaient beaucoup pour ce spectacle de fin d’année. L’excellence de Sœur Hervé se retrouvait dans le choix des prestations de l’école des filles !

Quand chaque classe était passée sur scène et que tous les écoliers étaient de retour dans la salle, Monsieur le Doyen prenait la parole pour le petit compliment d’usage Mais déjà, chacun de nous lorgnait les oranges et sachets de chocolats, bien en évidence dans la « fosse d’orchestre ». Le discours achevé, l’heure était venue de lancer le tourne-disque sur le traditionnel « Mon beau sapin » que nous entonnions en cœur, avant de recevoir, dans un joyeux tintamarre, nos précieuses friandises.

La salle paroissiale n’avait pas le temps de « refroidir » car quelques jours après les écoles, des acteurs, d’une autre génération, l’investissaient pour y jouer la traditionnelle pièce théâtrale du 24 décembre, sous la houlette de l’Abbé Allain.

 

Quand les acteurs de Carentoir animaient les « 24 décembre »

 

À Carentoir, la magie de Noël se concrétisait également, par ce rendez-vous du 24 décembre dans notre théâtre ! Quand les trois coups retentissaient et que le rideau rouge s’ouvrait en grinçant, on oubliait tout, y compris l’inconfort de l’assise et les maigres degrés de la salle !

Ce soir-là, le décor de verte forêt, n’était plus d’actualité ! Dès le premier acte, nous nous retrouvions face au salon d’un intérieur bourgeois et ses trois portes, d’où entraient et sortaient, tour à tour, nos acteurs ! Nous autres, enfants et adolescents, étions en admiration devant nos aînés ! C’était pur bonheur, de les voir si près de nous, évoluer ainsi sur la scène, maîtriser ces longues tirades et tellement séduisants dans leurs costumes d’un autre temps !

Au retour, les personnages, leurs intrigues étaient encore dans nos têtes et il n’était pas rare de repartir le lendemain pour la seconde séance que nos acteurs rejouaient l’après-midi de Noël.

La troupe théâtrale de Carentoir de la fin des années 50 au début 60, était reconnue dans notre canton ! L’exigence de l’Abbé Allain sur le choix des pièces, de l’attribution des rôles, de la mise en scène, tout en amenant chaque acteur à donner le meilleur de lui-même, contribua à la renommée acquise au fil des ans.

Quand les spectateurs ravis, quittaient la salle paroissiale, déjà, le clocher de l’église Saint Marcoul lançait son carillon des jours de fête et appelait à la messe de nuit.

Hélas, mariages, naissances, départs de nos acteurs, eurent raison de ces rendez-vous de fin d’année au milieu des années 60.

Certains d’entre eux, restés au pays et des plus jeunes, qui se montrèrent aussi talentueux, firent vibrer à nouveau les planches de notre théâtre, vers la fin des années 80. (Retrouvez plus de détails dans l’article “Salle Paroissiale”).

Pour la petite histoire : Le 24 décembre 1961le verglas vint surprendre les spectateurs à la fin de la soirée ! Plus de 60 ans après, on en parle encoremais aucun rapport n’est disponible sur le nombre de fâcheuses descentes d’escaliers et des glissades qui s’ensuivirent !

 

MGB 18/12/2024

 

 

 

galerie photos des fours sur carentoir

galerie photos des fours sur carentoir

le doyenné de carentoir

le doyennÉ de carentoir

  Le Cartulaire de l’abbaye de  Redon ne renferme pas moins d’une vingtaine d’actes concernant Carentoir. Il nous fait connaître l’état de notre paroisse durant tout le IXe siècle.

  Carentoir est érigé en paroisse  vers  580. Son territoire renferme les trèves de la Gacilly, la Chapelle-Gaceline, Quelneuc et la Haute-Bouëxière. Vers le IXe siècle, il est le chef-lieu d’un doyenné qui englobe 9 paroisses dont Missiriac et Malestroit.

 

LE DOYENNÉ

 

  Au Moyen-Âge, Carentoir devient le chef-lieu de l’un des six doyennés du diocèse de Vannes.

Ce doyenné se compose de sept paroisses, à savoir

– Carentoir

– Le Temple

– Renac

– Ruffiac et sa trève St Nicolas du Tertre

– Sixt sur Aff

– Tréal

– St Just

 

  Cette organisation du doyenné de Carentoir va perdurer  jusqu’à  la Révolution. Durant les années sombres de cette période, l’église sera persécutée. Ses biens seront vendus, les édifices religieux saccagés, les prêtres non assermentés  pourchassés et exécutés.

 

   

Carte du doyenné avant la Révolution

  Après 10 ans de troubles et  de persécutions, le Concordat de 1801 vient inaugurer une nouvelle période dans l’histoire du diocèse et du doyenné.

 

  Les limites des nouveaux départements deviennent celles des diocèses. Les doyennés  correspondent aux cantons.

 

  Carentoir reste le chef-lieu du doyenné mais  plusieurs de ses anciennes trèves deviennent paroisses à part entière au cours du XIXe siècle, à savoir la Gacilly, Quelneuc et la Chapelle-Gaceline. 

 

  De nos jours, hormis l’intégration de la paroisse de St Nicolas du Tertre, l’organisation du doyenné reste inchangée.

 

 

 

Le doyenné de Carentoir en 2024

    

la culture du lin et du chanvre autrefois

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la culture du lin et du chanvre

  Le lin et le chanvre ont fait l’âge d’or de la Bretagne à partir du XVIe siècle. Grâce à ces cultures, favorisées par notre climat, la Bretagne va devenir une région productrice de toiles qu’elle va exporter dans les pays avoisinants. Au cours des  siècles, ce commerce va perdurer mais il va peu à peu décliner pour finalement disparaître vers 1950.

 

  Selon l’abbé Le Claire, il est dit, dans un état de la paroisse de Carentoir en 1785, qu’elle était productrice de très bons lins et chanvres. Ses toiles étaient fort recherchées. Le commerce de fil  et de filasse était prospère.

  Les terrains de cultures s’étendaient le long du Rahun et dans la vallée de l’Aff. La présence de cours d’eau ou de points d’eau semblables à des lavoirs était primordiale pour travailler le lin et le chanvre.

  Cette activité procurait du travail et un apport d’argent non négligeable à de nombreux ménages. Les hommes s’occupaient de la culture et de la récolte. Quant aux femmes et aux filles, leur principal travail consistait à filer le lin et le chanvre lors des veillées.

 

  Des personnes, nées avant la guerre 39/45, se souvenaient très bien de cette activité. A St Martin, Marie Morin, aujourd’hui décédée, chanteuse émérite à la Bogue d’Or de Redon, avait bien connu cette époque. Elle témoigna dans les colonnes des « infos de la Gacilly »:

 

« On plantait le chanvre en mars et le lin en mars et en octobre.

On récoltait le lin à la St Jean, le chanvre femelle en juillet et le chanvre mâle six semaines plus tard.

Le chanvre mâle une fois ramassé, était battu avec un fléau pour récolter les graines. Ensuite, les hommes faisaient ce qu’on appelle le rouissage, c’est à dire qu’ils  trempaient le chanvre et le lin pendant 15 jours dans le canal pour séparer la fibre de la paille. C’était les hommes qui le faisaient car il fallait maintenir la production avec de gros cailloux.

Une fois cette opération effectuée, le voisinage se rassemblait et on faisait le broyage pour récolter les fibres. Les fibres récoltées, on peignait la filasse pour la débarrasser de ses impuretés.

Toutes ces opérations terminées, on pouvait filer à la quenouille ou au rouet. C’était l’occasion de veillées au coin du feu.

Le fil mis en pelote servait ensuite à la confection de draps, de vêtements et de cordes. »

 

 

  A Carentoir,  le rouissage se faisait dans le Rahun, dans l’Aff ou dans des points d’eau aménagés pour la circonstance.

 Autour de cette activité gravitaient quelques métiers que l’on retrouve régulièrement dans les listes nominatives depuis 1836 : cordiers, tisserands, tailleurs, lingères…

 Dans quelques greniers, hangars ou appentis de Carentoir et des communes environnantes on retrouve encore des outils, mémoire de cette époque : rouets, quenouilles, broyeuses ou braies de lin ou de chanvre, peignes ou cardeuses.

les croix de carentoir

les croix de carentoir

Villages de Carentoir

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les villages de carentoir

  L’organisation définitive de la paroisse a lieu à partir du XIIe siècle. Trèves, frairies, chapellenies, confréries se mettent en place.

  A cette époque, les villages commencent à prendre le nom qu’ils ont aujourd’hui.

  Les noms de famille dont l’usage était inconnu font leur apparition.

  Toutes ces transformations vont bien sûr s’effectuer progressivement.

 

  L’histoire des villages ci-dessous est loin d’être exhaustive. Elle a pour ambition de donner quelques  renseignements historiques, géographiques ou anecdotiques puisés dans les archives départementales, communales ou paroissiales.

 

Si des lecteurs pensent apporter des éléments supplémentaires, il est toujours possible de les intégrer.

MARSAC

 

Ce village situé à proximité de la voie romaine Angers-Carhaix aurait une origine gallo-romaine. Son nom serait issu du mot latin « Marciacum » qui signifie domaine de Marcius ou Marcus. Non loin de ce lieu, un ancien  camp romain, situé près du château du Mur, confirme cette hypothèse.

Ce village est l’un des plus vaste de la commune de Carentoir. Au XIXème siècle, selon la liste nominative de 1836, il comptait près de 120 habitants. Parmi eux essentiellement des cultivateurs mais aussi un menuisier, 2 tailleurs et une lingère.

Les noms de famille les plus courants ( Couédor, Rialain, Daniel, Guillemot…) se retrouvent encore aujourd’hui.

Une particularité de ce village: il possède depuis 1963 son propre service d’eau. Bien que les habitants soient raccordés au service d’eau communal, celui-ci, géré par une association,  est toujours en service.

 

LA DANAIS

 

 Au XVIe siècle, selon l’abbé Le Claire,  la  maison de la Danais (Danaye) consistait en un grand corps de logis carré. Vers le nord se trouvait le logis des métayers. Tout autour, un  four, un pressoir, un étang et un moulin à eau complétaient la propriété.

Cette maison était fief de la Gacilly. Pour les redevances de four et de moulin, elle dépendait des seigneuries du Bois By et du Bois Brassu.

La Danaye appartenait depuis des temps immémoriaux  à la famille de Couëdor. Par la suite, la maison et les terres furent rachetées par la famille de Carheil de la Guichardaye qui à son tour la céda à les le Roy. Ceux-ci restèrent propriétaires et seigneurs de la Danaye jusqu’à la révolution.

Le chevalier Dupuis-Montbrun de Montméjan, membre actif de la Chouannerie, de par son mariage avec Anne de Mézeray, y possédait une maison. 

La Danais faisait partie de la frairie de St Julien. La chapelle bâtie en 1878, à l’initiative des habitants de la contrée n’a jamais servi au culte. Cette lettre, en date du 26 juin 1929, envoyée par le Maire de Carentoir au Préfet du Morbihan, l’atteste.  

  CATENEUC

 

Ce village est attesté dès 1448 . Son appellation a évolué au cours  des siècles: au 16ème : Katheneuc ou Catheneuc ; en 1750 : Cateneuc ; 1825 : Cateneu ; 1895 : Catteneuc …

Le nom du village est peut-être dans Le Cartulaire de Redon en 833 sous l’appellation Rancatoien .( cf livre abbé Le Claire)

La maison de Cateneuc est signalée dans les actes du XVème siècle, notamment en 1448 .

Selon une tradition, des Huguenots se seraient établis dans ce lieu et auraient essayé par 3 fois mais en vain de brûler dans un four la statue vénérée de Notre Dame de Fondelienne .

 

 LA BALLUE

 

Plusieurs appellations :  la Balüe en 1750 ; 1825 : La Ballue

 

L’acte de naissance de ce village repose sur la tradition orale et la vie légendaire de St Marcoul. Celui-ci était un moine normand, fondateur de l’abbaye de Nanteuil près de Coutances. Il se serait rendu en Bretagne afin de délivrer les peuples des superstitions de l’idolâtrie. Un soir, alors qu’il passait  dans l’actuelle région de Carentoir, Marcoul demanda l’hospitalité au château de la Ballue.

Ni le seigneur, ni les villageois n’acceptèrent de le recevoir. Le saint homme se retira et prédit que ce lieu perdrait de son importance et que le château serait englouti… Contraint de poursuivre son chemin, il s’achemina vers un lieu où se trouvait une petite maison isolée habitée par un pauvre couvreur et sa famille, lui offrirent de le loger pour la nuit. Le lendemain, après avoir remercié et converti son hôte, Marcoul fit une nouvelle prédiction et annonça que cette demeure deviendrait le centre d’un important village .

 

 LA CHAUVELAIS

 

Evolution au cours des siècles :  en 1646 : la Chauvelaye; 1750 : La Chauvelaie; 1825 : La Chauvelais;

2005 : la Chauvelaie

Dans ce village subsiste une maison ancienne aux encadrements soignés ; il s’agit peut-être de celle qu’occupaient en 1646 Jean Thorel et Jeanne Marcade, sieur et dame de la Chauvelais.

 

LA  GILARDAIS

 

Ce village est à cheval sur Carentoir et Quelneuc.

On y trouve deux maisons remarquables dont l’une avec un beau linteau et l’autre avec une porte en plein cintre et une baie avec une fine frise et une grille authentique.

 

La GOURDELAIS

 

Ce village n’apparaît qu’en 1780 sous l’appellation : la Gourdelaye-Gourel (déformation du  nom Garel). Il devient La Gourdelais en 1825 , la Gourdelaie en 2005

Le nom du village est associé à un notaire Mr Joseph Garel de la juridiction du Temple en 1780. 4 ans plus tard, Jean Garel, sénéchal de la Bourdonnaye y est installé.

 

BOT-COLIN

 

 D’origine celtique, bot peut signifier buisson ou résidence, habitation.

 L’origine de ce village remonte au Moyen-âge. On le retrouve cité dans un aveu de 1465 sous deux écritures : Bothecolan et Bothecolin.

Plusieurs maisons et longères de ce village datent du XVIIe et XVIIIe siècle.

Sur le cadastre napoléonien de 1825, Bot-Colin était aussi étendu qu’aujourd’hui et comptait selon les listes de recensement près de 60 habitants.

 

TRIGNAC

 

 Trignac, situé non loin de la voie romaine Angers-Carhaix, est sans doute d’origine gallo-romaine.

 Il tirerait sa source du nom latin Triniacum qu’on retrouve dans les archives dès 1052. Le suffixe «acum» désignait la villa ou le domaine d’une personne. Triniacum proviendrait du nom Trinius…

Au début du XIXe siècle, ce village était très peuplé. Selon le recencement de 1836, il comptait près de 100 habitants dont une majorité d’agriculteurs et quelques artisans , un tisserand, 2 sabotiers, un tailleur et un meunier.

Trignac était rattaché à la frairie des Vignes.

 

 

 

 LA PÉTELAIE

 

Ce village, constitué de plusieurs longères, est situé en limite de La Gacilly. En 1836, sa population composée essentiellement de cultivateurs, s’élevait à 50  habitants.

Certaines maisons sont remarquables. Des linteaux de portes ou de cheminées sortent de l’ordinaire. Souvent ouvragés, ils sont ornés de motifs géométriques, de rosaces et même de calices ou autres éléments religieux.

Ces derniers signes ne sont pas anodins. Selon les archives, plusieurs prêtres ont habité ce village dont Yves Duval en 1586 et Guillaume Texier, ancien curé de St Martin en 1606. ( cf : livre de l’abbé Le Claire) 

La Révolution laissa quelques traces dans ce village : la nuit du 16 mai 1795, un groupe de Chouans investit les lieux et assassina plusieurs personnes.

 

LA MINARDAIE

 

Ce village connu durant des siècles sous le nom de  » Minardaye » remonterait  au Moyen-Âge.

Il était rattaché à la frairie de St Jacques.

Les linteaux ouvragés de certaines  portes et fenêtres témoignent de la condition de quelques habitants. Apparemment, selon l’abbé Le Claire, plusieurs chapelains rattachés à la confrérie de Notre Dame y  auraient habité.

 Ce village,  composé essentiellement de cultivateurs, a toujours été relativement peuplé : 39 habitants en 1836, 38 en 1906, 30 en 1954.

Depuis le début du XIXe et jusque dans les années 50, trois familles sont régulièrement citées: Texier, Roblin, Marchand.

En contre-bas du village, un pont palis remarquable du XIXe siècle  permettait  de franchir le Rahun pour rejoindre la  Grandville.

 

LA MADELEINE

 

Ce village est noté  » Magdelaine » sur le cadastre napoléonien de 1825.

Les lieux-dits « La Madeleine » étaient au Moyen-Âge  des  endroits isolés réservés aux  lépreux. ( léproserie, maladrerie, caquinerie).

On y vivait en autarcie, totalement à l’écart de la population. Pour éviter la contamination, les lépreux ne pouvaient pratiquer n’importe quel métier. En Bretagne,  beaucoup exerçaient la profession de cordier.

A Carentoir, La Madeleine était d’ailleurs considérée comme un village de cordiers et pour cette raison n’avait pas toujours bonne réputation. Les habitants étaient, par superstition, souvent  assimilés à des sorciers.

Ce métier a cependant perduré pendant des siècles. Dans le recencement de 1861, on note encore la présence de 2 cordiers.


LES VIGNES


La vigne a, dit-on, été implantée en Bretagne au Vè siècle par les religieux pour les  besoins du culte. Dans la région de Redon, il est fort possible que l’abbaye de St Sauveur soit à l’origine du développement de cette culture.

On y produisait un vin blanc qui, dit-on,  était de qualité médiocre.

Dans notre région, les lieux-dits « les Vignes » ou « la Vigne » attestent bien souvent l’existence d’une parcelle plus ou moins grande consacrée à cette culture.

 

A Carentoir, le village « Les Vignes » confirme cette hypothèse.

à suivre

 

L’ABBAYE

 

Carentoir est l’une des 2 communes du Morbihan où l’on trouve des villages formés avec « abbaye ». Cela n’indique généralement pas la présence d’une abbaye ou d’un monastère mais tout simplement  celle  d’un oratoire, d’un ermitage, d’une parcelle de terrain appartenant à une abbaye ou le nom d’une famille noble .

 

L’Abbaye de Bonnais était habitée, en 1400, par une famille noble qui s’appelait de l’Abbaye.( cf : livre abbé Le Claire)

 

Concernant l’Abbaye aux Chevaux, l’Abbaye aux Alines, l’Abbaye Blot, la Vieille Abbaye peu de certitudes mais seulement des suppositions.

A noter que tous ces villages se situent dans le quart sud-ouest de la commune.

Abbaye aux Alines : linteau de porte 1635
Abbaye de Bonnais : linteau de 1617

Les cloches de l’église paroissiale

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Les cloches de L'Église paroissiale

  Bien qu’elle ne fût pas entièrement terminée, l’église paroissiale fut consacrée le 28 septembre 1886. Faute de financement, l’édification du clocher fut remise à plus tard. En attendant, les cloches de l’ancienne église furent suspendues à un échafaudage installé près de la salle Notre Dame actuelle.

 

  Grâce à un legs des héritiers Rocher, reçu le 14 novembre 1895, les travaux d’achèvement de la tour purent reprendre. Dès le 1er mai 1896, la chambre des cloches était terminée. Ne restait plus que la pose du beffroi ; opération compliquée qui fut réalisée le 12 juillet 1896.

 

  Pendant ce temps, à Villedieu les Poêles, aux ateliers Havard, on fondait les 4 futures cloches .

 

  Le 1er août 1896, deux charrettes furent nécessaires pour aller les chercher à Redon. Avant de les installer définitivement, on les plaça dans l’église pour que les gens puissent les découvrir et les admirer.

  Le 11 août 1896, elles  furent bénites en présence de Mgr Bécel.  Les journaux de l’époque, l’Arvor et le Courrier morbihannais, ne manquèrent pas de relater cet évènement.

    

LA BÉNÉDICTION DES CLOCHES DE CARENTOIR

 

  C’est mercredi dernier que Mgr Bécel, Évêque de Vannes, a béni les quatre cloches destinées à prendre place dans le nouveau clocher de Carentoir.

  Le clergé de Vannes et de l’Ille-et-Vilaine était représenté par plus de cinquante prêtres, parmi lesquels MM. les Curés de Guer, de Maure ; un grand nombre de Recteurs, etc.

 Après la messe, dite par M. le Chanoine Gorel, pendant laquelle se font entendre des chants remarquables, accompagnés par M. Decker, l’organiste distingué de notre diocèse, M. le Chanoine Le Roux, professeur au collège Saint François-Xavier, à Vannes, prononce le discours de circonstance, où l’élégance de la forme le dispute à l’élévation des pensées.

  Après ce discours, dans lequel M. le Chanoine Le Roux a su si bien allier aux inspirations de la foi, le souffle de l’éloquence et de la poésie, Monseigneur a procédé au baptême des cloches.

  La cérémonie terminée, Monsieur le Curé-doyen est monté en chaire. Il a fait, en quelques paroles, l’histoire de l’achèvement de l’église et de la tour, et remercié Monseigneur d’avoir bien voulu bénir les cloches de sa paroisse ; les parrains et les marraines d’avoir eu la générosité de les payer ; le conseil de fabrique, le conseil municipal ; enfin ses vicaires du concours dévoué qu’ils lui ont toujours prêté dans cette œuvre si importante.

  Monseigneur a ensuite pris la parole pour offrir à son tour ses plus sincères félicitations, en général à tous les habitants de Carentoir, et, très particulièrement à Monsieur le Curé-doyen et à Monsieur le Maire, qui ont su triompher de grandes difficultés pour mener à bonne fin cette œuvre considérable.

  Une illumination générale et une retraite aux flambeaux ont terminé cette journée pleine d’émotions.

L’Arvor du 18/08/1896 + / Le Courrier morbihannais du 22/08/1896 +

 

 

LE NOM ET LE POIDS DE CHACUNE DES CLOCHES ET LES NOMS DES PARRAINS ET MARRAINES 

 

La première pèse 1326 kg, elle s’appelle Françoise-Elisabeth-Marie-Ernestine. 

 parrains et marraines :  Mr le Marquis de la Bourdonnaye et Mme la Marquise de Bruc 

                   Mr Le Baron de Berh et Mme  la Comtesse  de Carheil

 

La deuxième, 956 kg, est nommée Pauline-Marie-Michelle-Alix-Joséphine, Marie-Joseph  

 parrains et marraines : Mr le docteur Boucher et Mme Orinel 

                  Mr Picot de Plédran et Melle Gitton de Couétu 

                  Mr Joseph Guillemot, président de la Fabrique et Melle Ricaud de Bel Air

 

La troisième, 678 kg, a pour noms: Marie-Joseph de Fondelienne-Anne-Françoise-Angélique

 Parrains et marraines : L’abbé Audran, aumônier à St Gildas de Rhuys et Melle Payen du Bourg 

                 Mr Hinaut, Notaire et Melle Marie-Joseph Roblin de Henleix

                 Mr François Fontaine, secrétaire de mairie et Melle Angélique Grimaud 

 

La quatrième, 383 kg, se nomme : Joséphine-Marie-Anne-Jeanne-Emilie-Julienne. 

 Parrains et marraines:  Joseph Réminiac de Maupas et Marie-Anne Réminiac, veuve Jouan, du Bourget

                 Mr Jean Bouchet de la Mineraie et  Melle Emilie Chesnais du Bourg 

                 Mr Joseph Couëdor de l’Hôtel Michelot et Melle Julienne Simon du Bourg.

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