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La croix de Pérusson

Seule au milieu des champs et des prairies, cette croix latine tout à fait simple attire le regard. Epargnée durant les travaux de remembrement, elle semble veiller sur la frairie de St Jacques et reste témoin de plusieurs siècles de mémoire.

 Située à la croisée de plusieurs chemins, elle servit durant des siècles de point de passage incontournable pour rejoindre les villages environnants. Selon l’abbé Le Claire, elle date de 1517.

 

Deux chemins rejoignaient la route de Carentoir les Fougerêts et les autres partaient vers le Tertre de Haut,  le bois des  Rochelles, l’Hôtel Orhan, la chapelle st Jacques et la Gélinaie.   

 

 Pour visualiser la campagne avant le remembrement, vous pouvez consulter le site  « remonter le temps ign »

Ces chemins creux particulièrement étroits, encadrés de talus et d’une végétation très touffue, étaient entretenus par le bétail et les nombreuses charrettes tirées généralement par des boeufs. En été ces tunnels de verdure formés par le feuillage des grands arbres de fûtaie étaient particulièrement plaisants.. Malheureusement, dès les premières pluies, ces chemins dégoulinaient de partout. Les pauvres bêtes qui les empruntaient n’étaient pas à la fête car des ornières très profondes rendaient le passage très périlleux. L’eau leur arrivait parfois jusqu’au poitrail.

Ces chemins sombres et mystérieux n’avaient pas toujours bonne réputation. A la tombée de la nuit, on les empruntait parfois avec appréhension tant l’atmosphère des lieux était lugubre. L’on se hâtait de rejoindre sa demeure de peur de faire quelques mauvaises rencontres.

Les rogations

 Le jour des rogations, la chapelle St Jacques était le point de ralliement des gens de la frairie. Ils arrivaient de partout à travers les chemins creux. Ce jour-là, même les enfants se devaient d’être présents. Le prêtre de service, arrivé en procession suivie par un certain nombre de fidèles,  était sur place, tôt le matin, pour célébrer la messe à la chapelle.

A l’issue de la cérémonie, l’assemblée se rendait en procession à la croix de Pérusson en empruntant un chemin creux souvent boueux. (bouillonnoux en gallo).

Devant la croix, le prêtre invitait les fidèles à prier pour obtenir des conditions favorables pour leurs récoltes.

Après une dernière bénédiction, chacun se signait et repartait confiant dans la bienveillance divine.

 

 

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