ORIGINE DU NOM DE CETTE RUE ? BOURRIENNE OU BOURIENNE ?
Bourrienne ! D’où nous vient le nom attribué à cette rue de Carentoir ?
Certains prétendaient, il y a quelques années, que Louis Antoine Fauvelet de Bourrienne (1764-1834), général de Napoléon, de passage dans notre pays, s’y serait arrêté et citaient même une maison où il aurait été hébergé pour la nuit !
Mais, le livre « L’ancienne paroisse de Carentoir » par l’Abbé Le Claire, (édité en 1895 par la librairie Lafoyle de Vannes), nous donne une tout autre et précieuse information et surtout très antérieure à l’époque napoléonienne évoquée ci-dessus.
Dans son chapître « Les frairies » page 104, l’Abbé Le Claire écrivait ceci :
« Le bourg se divisait primitivement, en trois rues principales, les rues de Bourienne, Tayouse et Gratigné. La première est marquée dans le minu (acte notarié en vieux français), présenté par Vincent Galivier au sieur de la Roche-Gestin le 27 avril 1409. »
L’Association du Patrimoine de La Gacilly, dans ses recherches sur la seigneurie de la Roche-Gestin, confirme très largement ce qui précède sur son site, en reprenant des actes notariés de 1409 mettant en évidence la rue de Bourienne.
Serait-ce la « supposée étape » de ce proche de l’empereur, qui aurait suscité l’ajout d’un second R comme chacun peut le voir sur nos listes ou panneaux de rue et ce depuis des décennies.
Le plus compliqué à présent c’est de trouver l’origine de cette appellation ou son étymologie.
Des communes des Côtes d’Armor, Uzel, Langueux et d’Ille et Vilaine, Bazouges-la Pérouse, Saint Médard sur l’Ille, Pipriac etc, ont actuellement dans leurs communes, une rue ou un lieu-dit de Bourienne orthographiés avec un seul R comme nous l’indique également l’Abbé Le Claire.
À ce jour, les mairies interrogées, n’ont pas su nous en donner l’origine.
Dans des documents de patrimoine de certaines de ces communes, le terme « Fief de Bourienne », apparait à plusieurs reprises et laisse supposer des lieux de fermes ou de métairies.
Ci-dessous quelques recherches attesteraient ce qui précède :
L’étymologie du mot BOURIENNE serait relatif à une ferme ou une métairie.
Dans l’historique de la commune de Bazouges-la-Pérouse on peut lire ceci :
« Le prieur avait droit de Basse Justice dans les fiefs de Bourienne et du Chastelet.
Une prairie sise au-dessus de la ville appelée le Pré-au-Prieur contenant près de 9 journaux et dont le foin doit être fané par les tenanciers du fief du Chastelet et par ceux de Bourienne. »
Cet article rentre dans « Les Sillons de la mémoire » avec beaucoup de réserves !
D’autres informations ou recherches de ses lecteurs seront les bienvenues.
MGB
NB : À contrario, la création du récent espace commercial de Carentoir rue de Bourrienne semble vouloir renouer avec la 1ère orthographe en s’intitulant « Espace Bourienne » !