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Souvenirs de notre rue de Bourrienne

LA RUE DE BOURRIENNE AUTREFOIS

Comme en témoigne les anciennes cartes postales, cette rue d’entrée dans le bourg de Carentoir, fut mise en évidence dès le début du siècle dernier.

Bourrienne ressemblait alors à tous les hameaux de notre campagne, malgré ses quelques maisons à étages des années 1900 mais qui voisinaient avec d’humbles maisons basses, à l’unique pièce peu éclairée.

Les photographes de l’époque, n’eurent aucun mal à animer leurs clichés ! Les riverains se prêtaient aisément à de la figuration comme le démontrent certaines cartes de ces années lointaines !

La rue de Bourrienne, a longtemps été considérée comme un faubourg de Carentoir !

Dans mes jeunes années, quand on habitait Bourrienne, on usait du terme suivant :  « Monter au bourg, faire ses commissions » !

De même, les gens du bourg disaient « Descendre à Bourrienne », voire même « Dans le bas de Bourrienne »!

Notre vieille rue, s’étendait alors de l’actuel café « Le Calypso », à l’entrée du Boulevard Julien Gicquel. Au-delà, nous arrivions dans le quartier dit de la Gare, appellation  qui persistera plus de 30 ans après l’interruption, en 1937, de la ligne du petit chemin de fer, Redon-Guer.

 

 LA RUE DE BOURRIENNE DES ANNÉES 50 !

Les troupeaux de vaches des 3 fermes du quartier, sillonnaient la rue quasiment matin et soir et ne manquaient pas de signer leur passage sur la route, dès leur sortie des étables ! Parfois, les deux plus importants troupeaux prenaient la direction de l’Hôtellerie pour se rendre à « Galop » nom des prés et champs avant construction de l’étang du Beauché.

 Les charrettes partant à vide aux champs et le retour des charretées pleines marquaient les saisons, au pas lent de la paire de bœufs, ou du cheval plus dynamique!

La circulation automobile n’était pas un souci majeur dans ces années-là ! On traversait aisément la route sauf lors des fréquents passages de longs convois militaires !

Arrivant de Coëtquidan, ils transportaient les lourds matériels sur les lieux de manœuvres ! Suivaient les gradés en jeeps puis de gros camions, bâches latérales relevées où s’alignaient, de chaque côté, nos jeunes compatriotes, les appelés au Service Militaire !

En fin de semaine, ces mêmes camions acheminaient vers la Gare de Redon, les  permissionnaires en tenue de sortie !

 

 

LE PROGRÈS …

Comme partout ailleurs, les décennies passant, l’image de Bourrienne s’améliora… Les maisons basses ayant perdu leurs habitants, les héritiers les conservèrent quelques décennies et en firent des remises à bois et des celliers à cidre ! Au cours des années 80 et 90, ces maisons laissèrent place à des habitations au goût du jour. Quelques-unes furent réhabilitées en petits logements.

La circulation des voitures progressant, la mise en place des trottoirs s’imposa peu avant 1960.

Quant à l’eau courante, il fallut patienter jusqu’à l’été 1961 pour l’amener à Bourrienne sur les éviers ou les « dalles » ces longues pierres plates de schiste bleu, encastrées sous les fenêtres en guise d’évier. Une petite ouverture vers l’extérieur permettait l’évacuation des eaux usées en direct sur la rue !

Avant cela, à l’exception de 2 à 3 maisons disposant d’un puits et d’une installation privée, les passages quotidiens à la pompe communale, s’imposaient. Son emplacement se situait devant le 21, rue de Bourrienne. Brocs et seaux étaient remplis à la force des bras en actionnant son levier de haut en bas !

Nous partagions cette pompe avec les habitants du quartier de la Gare. Ces derniers, compte tenu de l’éloignement, étaient équipés pour la plupart, de petits chariots à deux roues leur permettant de plus amples réserves.

En début d’hiver, on «emmaillotait » cette pompe de paille, afin d’assurer son bon fonctionnement en cas de gel.

Au cours des étés très chauds, leur utilisation fut parfois rationnée à certaines heures de la journée. Ce fut le cas en 1949 et 1956 où l’eau manqua, obligeant les laveuses à se rendre au bord du ruisseau Fondelienne ou celui du Pont-Joy  pour y faire leur lessive dans de maigres trous d’eau !

Ces arrêts incontournables à la pompe, favorisaient, ô combien, le « lien social » dans ces années-là !  

 

LES CAFÉS DE BOURRIENNE

Les 2 cafés se situaient dans le haut de Bourrienne !

À l’emplacement partiel de l’actuel Calypso, s’ouvrit à la fin des années 40, le café-tabac Le Ven, annexé à la recette buraliste de Carentoir. Le Brestois, Monsieur René Le Ven était officiellement en charge de ce bureau, chargé de percevoir certaines contributions indirectes sur la distillation des cidres et leur transport.

Mr Le Ven et son épouse, après quelques années rue de Bourrienne, passèrent le relais à Madame Mélanie Frapsauce pour l’activité café-tabac. Un nouveau receveur buraliste, Monsieur Jean Jollu, originaire de Brénilis (29) fut nommé à Carentoir. Le bureau des « indirectes » changea donc d’adresse et se retrouva au n°3 de la rue noire (aujourd’hui rue de l’église).

Pour raison de santé, Monsieur Jollu et sa famille firent un bref passage à Carentoir. Suite à cela, c’est Madame Frapsauce qui fut officiellement nommée pour son remplacement et le bureau revint rue de Bourrienne.

D’autre part, Madame Frapsauce eut l’excellente idée, d’ouvrir au sein de son café-tabac, une petite épicerie qui fut en son temps très appréciée des ménagères et des enfants ! Sur le chemin de l’école, on y trouvait avec bonheur, toutes les sucreries de l’époque !

Depuis l’après-guerre, le dimanche à la belle saison, les messieurs du quartier et autres habitués, passaient l’après-midi à lancer « le palet » sur le bitume de la route de Fondelienne, face au café. En fin de journée, le bistrot  accueillait  « les tapeurs de cartons » pour des parties de belote et de coinchée, dans une ambiance, enfumée et bruyante !.

 

Un peu plus loin, de l’autre côté de la rue, se situait le petit café paisible de Madame Françoise Borgat.

L’alignée de tables « bistrot » et la cuisine de la famille se tenaient dans la même pièce, l’ensemble dans un ordre parfait. Des bolées à cidre en faïence blanche rayée de rouge, étaient joliment suspendues sous les marches d’un escalier. Madame Borgat, prenant de l’âge, c’est Simone, sa fille qui prit le relais dans le même décor. Au décès de sa maman, suite au partage de la succession, le petit bistrot déménagea dans la maison voisine jusqu’en 1992.

De tout temps, il fut fréquenté par les gens du quartier, les clients du garage évoqué ci-dessous ou du notaire qui trinquaient après une transaction .Parfois pour un vin d’honneur à l’issue d’un mariage ou autres, les familles ayant un lien amical avec Mme Borgat ou sa fille, descendaient à Bourrienne pour fêter l’évènement. 

 

ATELIERS AUTOS-VÉLOS

Paul Payen, propriétaire d’un garage à Bourrienne, partageait son activité de réparations de cycles avec le garagiste auto, Gabriel Lanöé et ce jusqu’en 1967, quand ce dernier s’installa dans le quartier de la Gare.

Il y avait toujours du mouvement autour de ce garage ! Les clients des 2 ou 4 roues  mais aussi les passants en quête de nouvelles ! Comme à la pompe, l’arrêt au garage ne manquait pas de convivialité et finissait parfois par le petit verre chez Françoise ou  Simone ! 

 

 

L’ORIGINALE FAÇADE DE LA MAISON D’ EUGÈNE LANOE

Puisque nous venons de citer notre garagiste Gabriel Lanoë, évoquons ici la maison de ses parents jouxtant le garage. Son père, Eugène Lanoë, maçon professionnel (et musicien de La Fondelienne) avait sans doute en lui un gêne d’artiste. En effet, il eut l’idée d’utiliser à des fins décoratives, de la vaisselle cassée. Souvenons-nous, de ces assiettes colorées, plates et creuses de nos jeunes années. Quand malmenées dans la dalle ou l’évier, échappées de main maladroites, elles finissaient en morceaux !

Dans un souci d’amélioration et d’embellissement des ouvertures de la maison de son enfance, Eugène réalisa ce parement en ciment qu’il agrémenta de tous ces éclats de faïence, soigneusement appliqués dans le ciment frais.

Couleurs et décors divers, attiraient les regards. Enfants, nous avons passé beaucoup de temps à contempler le travail harmonieux de ce monsieur que nous avions à peine connu.

En effet, Eugène et son épouse Marie-Ange, décédèrent la même année en 1954.

La maison au décor original fut rasée au cours des années 80 avant la construction d’une maison neuve, sise au 13, rue de Bourrienne.

 

 

FORGERONS – MARÉCHAUX-FERRANTS

Il y avait aussi deux forgerons-maréchaux-ferrants qui faisaient tinter l’enclume dès le matin et répandaient régulièrement l’odeur de corne brûlée, lors du ferrage des chevaux.

L’un d’eux, se situait 2, rue de Bourrienne, proche du Calypso. La grande maison de la famille Ayoul  disposait d’un vaste porche abritant l’ensemble de l’activité.

On trouvait le second au 19, rue de Bourrienne à proximité du garage. La forge Berthe était installée au rez-de-chaussée. Le ferrage des chevaux s’effectuait à l’extérieur.

Chez nos deux artisans, le fermier qui y amenait son cheval, était mis à contribution pour faciliter le déroulé de la remise en état des sabots de l’animal.

 

UNE DEMOISELLE DE BOURRIENNE  ÉTAIT MODISTE !

Reparlons de la maison de la famille Ayoul ! Jouxtant la forge de son père, le magasin de Thérèse sa fille, ouvrait sur la rue de Bourrienne.

C’était un bel espace doté d’un élégant escalier apparent et d’un superbe parquet ciré à petites lattes.

Au fond de la pièce, trônait un large comptoir en bois massif teinté, derrière lequel était suspendu un grand  miroir, l’indispensable accessoire de l’activité.

Sur le côté, un imposant meuble laissait voir dans sa partie supérieure les divers chapeaux ! À l’entrée, proche de la fenêtre, se trouvait le comptoir d’accueil, assorti aux meubles de métier. Avant de franchir la porte, un joli  petit meuble secrétaire (qu’un antiquaire n’aurait pas refusé), donnait la touche finale à ce spacieux magasin très apprécié de la clientèle en son temps.

À l’automne 1959, Thérèse quitta Bourrienne pour rejoindre l’élu de son cœur, Bernard rue de l’église où elle partagea son emploi du temps professionnel entre chapeaux et…. chaussures ! 

 

ETUDE NOTARIALE

Vers 1952, Maître Patard, notaire à Carentoir, délaissait son étude située dans l’ex-salon de coiffure Forlot, au 12, rue Général de Gaulle et s’installait dans la maison qu’il venait de faire construire 18, rue de Bourrienne

Depuis sa disparition, l’élégante maison d’après-guerre, a continué d’accueillir les notaires de notre commune. Nous, enfants de cette époque, avons ô combien admiré cette bâtisse avec son avancé et son élégant fronton « art-déco » en demi-cercle au dessus du balcon.

Les entrées et sorties des clercs et secrétaires, les allées et venues de la clientèle de l’étude, participaient également à l’animation de notre rue de Bourrienne. 

 

LES GALETTES DE BLÉ NOIR  D’ANGÈLE GAUTHIER

Chaque vendredi, au 33, face à l’école des filles, notre lavandière Angèle, assidue au lavoir de l’Hôtellerie les 3 premiers jours de la semaine, changeait radicalement d’activité en confectionnant de la galette de blé noir au-dessus d’un feu de bois dans sa petite cheminée. Les gens du bourg descendaient au bas de Bourrienne pour retirer leur commande hebdomadaire. D’autres, surtout les enfants, ayant apporté assiette et  morceau de beurre, dégustaient sur un coin de table, une à deux « graissées » cuites sur place par Angèle. Une saveur inoubliable et inégalée, si l’on en croit ceux et celles qui s’en délectèrent dans leur enfance !

Pendant les vacances, à nous enfants du quartier, Angèle confiait la livraison de la commande de galettes du presbytère. Nous y allions de bon cœur !  Thérèse, la gentille gouvernante, portant coiffe du « Pays Vannetais », nous gratifiait d’un de ses biscuits qu’elle confectionnait  et que nous savourions sur le chemin du retour.  

 

L’ÉCOLE DES FILLES

5 jours de la semaine, à l’exception du jeudi et autres vacances, les rentrées et sorties des élèves de l’école des sœurs, rythmaient les journées.

Hormis les filles du bourg, il faut souligner le mérite qu’ont eu celles qui matin et soir devaient parcourir tant de kilomètres pour atteindre leur classe puis à l’heure de la sortie, reprendre la route de leurs villages, en toutes saisons, par tous les temps; tenant souvent par la main les plus jeunes pour qui, ces longues heures de marche, n’étaient pas adaptées à leur âge.

De plus, pour le repas de midi, maîtresses et la plupart des élèves quittaient Bourrienne à pied pour se rendre au couvent 20, rue Gratinière, résidence des religieuses.

À l’arrivée au couvent, la brave Lucie, au service des sœurs et de la cantine, avait préparé la soupe pour tout ce petit monde. Quelques élèves prenaient un repas complet confectionné également par Lucie. Les autres apportaient chaque jour de la maison, la suite de leur repas en complément du potage.

L’enseignement des Sœurs du Saint Esprit, à l’école de Bourrienne était d’un excellent niveau.

Toutefois, lorsque les Carentoriennes, seniors d’aujourd’hui, évoquent leur scolarité du temps des « bonnes sœurs », resurgit d’entrée, la manière rude avec laquelle les religieuses traitaient les élèves en difficulté.

Malgré cela, dans la cour de récréation, l’ambiance était bonne, les rondes s’improvisaient souvent et l’on chantait en chœur « Le fermier dans son pré » ou « La p’tite hirondelle et ses 3 grains de blé ». sans oublier le  « Passe, passera…. la dernière y restera ».

 

 

LES ANNONCES DU GARDE-CHAMPÊTRE

De temps à autre, une clochette retentissait dans la rue. Fenêtres et portes s’ouvraient sans tarder ! Le garde-champêtre était là, aux abords de la pompe, en tenue officielle et papier en main. À haute voix, il nous lisait d’une ton monocorde l’information de notre mairie. Sans autre commentaire, il enfourchait son vélo et s’en allait plus loin continuer sa mission.

 

 LE CAR DE LÉON

La liaison de car avec ses allers et  retours quotidiens pour Redon, était assurée par un brave homme nommé Léon. Ce dernier, au volant de son car bleu à galerie de toit, chantait tout au long du trajet. Outre ses arrêts imposés, Café Julien Gicquel, face au bureau de Poste de l’époque et la Bergerie route de Guer, Léon, ce chauffeur très courtois, n’hésitait pas à faire des arrêts personnalisés sur son parcours. Montant par cette petite échelle fixée à l’arrière de son car, il vous rendait avec le sourire vos bagages encombrants.

L’arrivée ou le départ de Redon, se faisait devant le café de la Renaissance, à quelques centaines de mètres de la Gare SNCF.

 

LES DIMANCHES ET JOURS DE FÊTES

Les 3 messes et les vêpres du dimanche à l’église Saint Marcoul, dites respectivement à 7h, 9h, 11h  15h, déplaçaient la quasi-totalité de la population. Sur le chemin de l’église, les paroissiens de Bourrienne faisaient route avec ceux venus des hameaux voisins.

À la campagne, en ce temps-là, les fermes abritaient souvent 3 générations et l’on se partageait les horaires de messes en fonction des contraintes de la matinée, notamment autour du bétail. 

De ce fait, avec ces va-et-vient lors de chaque office on peut reprendre l’expression favorite : « Ce jour-là, y’avait du monde dans l’bourg ! »

Les dames âgées portaient encore à cette époque la coiffe blanche, le long cotillon noir, sabots à brides avec chaussons de feutre à l’intérieur et le parapluie noir pour finir la tenue. La venue au bourg et le retour au village se faisaient à pied.

Pour le reste de la famille, hommes, femmes et enfants, certains restaient fidèles à la marche, d’autres arrivaient à vélo ou vélomoteurs, laissaient leurs « deux-roues » chez des gens de connaissance du bourg chez qui, bien souvent, on apportait la motte de beurre hebdomadaire. Les familles arrivant en voiture à la messe, étaient en petit nombre.

 

LES SOIRS D’ÉTÉ, ON PRENAIT LE FRAIS !

Avant que les programmes télé n’envahissent nos soirées, après de chaudes journées d’été, nos parents et voisins sortaient leurs chaises et profitaient de la fraîcheur du soir.

C’était un rituel très convivial jusqu’à la nuit tombante. Les adultes échangeaient entre eux et nous les enfants batifolions dans la rue jusqu’au rappel de nos parents. Parfois, des Parisiens en vacances dans le quartier, nous rejoignaient et nous aimions les entendre raconter leur vie dans la capitale !

 

EN JANVIER ARRIVAIT LE TEMPS DES CAFÉS DE BONNE ANNÉE !

Les longues soirées d’hiver entre voisins en début d’année, étaient incontournables ! Dans chaque maison, on lançait une invitation à l’entourage et l’on se retrouvait dans une ambiance amicale autour d’une table bien garnie de gâteaux secs. Tour à tour les verres se remplissaient parfois de cidre pour commencer puis de vin qu’on disait « supérieur » pour la circonstance avant d’arriver au café bien tassé, voire même « arrosé » pour les messieurs ! Arrivait ensuite le traditionnel « bocal » de la maîtresse de maison, où macéraient de longue date dans l’eau-de-vie, pruneaux, cerises, cassis ou encore le traditionnel 44 et ses 4 quartiers d’orange piqués de 44 grains de café, attendu pendant au moins 44 jours avant dégustation.

Généralement, 2 liqueurs étaient proposées afin de satisfaire les goûts de chacun ! Après une généreuse tournée du fameux « bocal », les uns et les autres n’hésitaient pas à prolonger la soirée en poussant la chansonnette !

 

ON PARLAIT GALLO À BOURRIENNE

À Bourrienne, contrairement aux villages de la commune, la vieille langue gallèse, appelée à tort le patois, se mélangeait au français.

Les personnes âgées du quartier, ne parlaient que le gallo et ont participé à nous l’inculquer sans difficulté.

Quelques exemples, souvenirs de jeunesse ci-dessous:

Les feurluches copeaux du menuisier pour allumer le feu.

La seyée d’ève , le seau d’eau.

Te v’là éboguée , te voilà réveillée.

V’là qu’ça crassine, voilà qu’il commence à pleuvoir.

 

Enfin cette remarque d’Ernest du quartier de la Gare à la maman d’une fillette de 2 ou 3ans en 1952:

-A né pas ben hauwte la p’tite là,  mé a d’vise ben

-Elle n’est pas bien grande cette fillette mais elle devise bien, soit plus simplement elle parle bien »

Et l’on pourrait continuer ainsi sur ce parler d’antan qu’on veut aujourd’hui sortir de l’oubli. Des passionnés y travaillent, à en juger par la sortie en librairie de nombreux « motiers », entendez dictionnaire « gallo-français »

Beaucoup de gens ayant pratiqué le gallo dans leur enfance, disent avoir des difficultés à comprendre les articles rédigés dans ce parler local.

Pour certains, c’est un langage dont ils ne gardent pas un bon souvenir.

D’autres, vous diront qu’ils ont plaisir à parler ou à écrire en gallo avec des amis et que le gallo amène une certaine touche d’humour et de gaîté par ses tournures souvent très imagées !

 

 Et c’est ici que s’achève ce long bavardage sur Bourrienne d’autrefois ! 




 MGB 

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