LE CAT (Centre d'Aide par le Travail) " LE BOIS-JUMEL"

le foyer et l'administration en 1976

ORIGINE DU PROJET

     Le Centre d’Aide par le Travail (CAT) du Bois-Jumel a été ouvert le 16 février 1976, annexé à ce qu’on appelait encore l’Hospice. C’est le docteur MENAND, alors maire de CARENTOIR qui est à l’initiative de sa création. Un an auparavant une loi dite « d’orientation en faveur des personnes handicapées » est votée, le 30 juin précisément, sur proposition de Madame Simone Veil, alors ministre de la santé sous le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing. Cette loi précise entre autres, que les établissements de santé doivent se séparer des sections d’accueil à caractère social …(aujourd’hui, c’est plutôt l’inverse ! ? ) or la création d’un CAT annexé à « l’Hospice » impliquait une gestion différente de ce qui allait devenir l’Hôpital Local. Malgré tout, de 1976 à 1982, le service accueillait les personnes en  -CAT- ce qui était en réalité une « section d’ergothérapie » dans l’attente de la mise en place des formalités administratives par les autorités de tutelle : DDAS (1) et DDISS (2) aujourd’hui regroupées dans les ARS (3).

    

Longère de la ferme du "Bois Jumel" derrière l'hospice

 LE CAT et LE BOIS JUMEL : HISTORIQUE

 

     Il est nécessaire de préciser que le BOIS-JUMEL tient son nom du lieu-dit éponyme de la ferme qui appartenait à l’Hôpital Rural appelé donc encore : « l’Hospice ». C’était le fruit d’une donation de l’abbé Ohéo De La Vallière qui la destinait exclusivement au service des personnes nécessiteuses de la paroisse  selon l’expression consacrée. Jusqu’alors la ferme était exploitée par un agriculteur bien connu à l’époque  à Carentoir : Pierre Cornu. Il y faisait travailler tant bien que mal les pensionnaires de l’hospice, qui  contribuaient aux travaux d’élevage de volailles (poules, lapins etc…), autour de la production laitière pour la consommation de l’hospice et de travaux divers et variés. A l’époque, il n’y a pas d’ouvriers. Les animaux sont soignés et élevés par les pensionnaires de l’Hospice, le plus souvent très invalidés par la rudesse d’une vie rurale sans concession. La « chaîne alimentaire » est en – circuit court-. Le lait, les légumes, la viande de porc, de lapins, de poulets, les œufs, tout est produit et consommé en interne. Le cidre, même, est produit et consommé (parfois un peu trop et directement « au cul du fût »!!! dans une cave en sous-sol) par les pensionnaires de l’hospice.

démolition de la ferme de Bel Air

LE FOYER D’ACCUEIL ET SES PREMIERS RESIDENTS

     Les premiers travaux de construction du bâtiment principal situé en face du cimetière débutèrent entre 1974 et 1975. Il fût destiné au  Foyer et à  l’Administration. Durant cette année 75, les équipements et mobiliers furent installés dans ces locaux flambants neufs pour enfin accueillir les 10 premiers résidents le 16 février 1976 sous le nom inapproprié en fait de « Centre d’Aide par le Travail ». Puis au fil des semaines et des mois l’établissement s’est rempli avec 30 pensionnaires, accueillis dans des  chambres de 3 lits et des installations à minima à l’époque. Petit à petit les activités essentiellement agricoles se sont organisées autour donc de la ferme du BOIS-JUMEL à laquelle s’est ajoutée la ferme de Bel-Air dont il ne reste aujourd’hui que la maison d’habitation située rue de Bel-Air proche de l’école privée et des ateliers du Bois-Jumel.

Une chambre du foyer en 1976

L’ENVIRONNEMENT AU NORD DU BOURG  DANS LES ANNÉES 70

     Pour situer rapidement la configuration du secteur en 1975, il faut imaginer qu’entre le cimetière et l’ex-Maison Familiale, il n’existait que 2 ou 3 constructions proches du cimetière, le lotissement des Pins-Hallais n’existait pas et les terres étaient exploitées par le CAT. D’autre part, à la place du parking de l’Hôpital se trouvait ce qui était appelé « le Semis » c’est-à-dire le potager de l’Hospice entouré de grands conifères hauts de 4 mètres qui faisait face à la Ferme du Bois-Jumel composée d’une grande longère dont la maison d’habitation et de bâtiments annexes : poulaillers, basse-cour, « soues » à cochons et étable à vaches. Si nous revenons sur la rue de Bel-Air actuelle, il faut savoir que côté Nord, il n’y a que de vieux bâtiments de la ferme dite de Bel-Air autour de la maison toujours existante. Les terres de cette ferme s’étendent sur le versant nord jusqu’à l’étang du Beauché et le « Pont-Joie ». L’ensemble de ces deux fermes ont formé « LE BOIS-JUMEL » avec, des années plus tard (en 1987), le Bois-Brassu où se situe  la Ferme du monde. 

Les dernières heures des bâtiments du Bois-Jumel

1982 : LA GRANDE AVENTURE COMMENCE  

 

  Ce n’est donc que le premier janvier 1982 que le CAT a  vraiment obtenu son autonomie et son indépendance de l’Hôpital Local pour devenir un établissement public communal à part entière, géré par un Conseil d’Administration, présidé par le maire de la commune ou son représentant délégué. C’est à cette période que les ateliers se sont construits avec notamment le bâtiment situé face au calvaire. A partir de cette année 82 la mutation a littéralement transformé le fonctionnement et le mode d’accompagnement des personnes en situation de handicap accueillies.

Nous connaissons tous aujourd’hui l’ESAT (Etablissement de Service et d’Aide par le Travail) nouvelle appellation du CAT. Avec ses divers ateliers : transformation agro-alimentaire, espaces verts, la Ferme du Monde, avec son foyer d’hébergement et ses autres services, l’établissement a très bonne réputation dans le milieu socio-économique de la région.

   Que de chemin parcouru!..        

 

1): DDASS: Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales

2): DDISS: Direction Départementale des Interventions Sanitaires et Sociales

3): ARS: Agence Régionale de Santé