origine des monuments aux morts

rapide historique

   Les monuments aux morts n’existent quasiment pas avant le XIXe siècle. Le premier exemple français de monument portant les noms de combattants morts est le cas de la porte Désilles à Nancy, édifiée entre 1782 et 1784 pour commémorer l’indépendance de l’Amérique et qui rend également hommage aux Nancéiens morts durant la bataille de Yorktown.

  Des monuments sont également érigés pour commémorer les soldats morts lors des guerres de la guerre franco-prussienne de 1870 et des guerres coloniales.

   La Première Guerre mondiale qui se déroula de 1914 à 1918 est la principale guerre commémorée par les monuments aux morts. Cette guerre a mis en jeu plus de soldats, provoqué plus de décès et causé plus de destructions matérielles que toute guerre antérieure. Plus de 60 millions de soldats y ont pris part. Pendant cette guerre, environ 9 millions de personnes sont décédées et environ 8 millions sont devenues invalides. Le deuil de la Grande Guerre a déterminé les communes à rendre hommage à leurs morts pour la Patrie. 

   La période principale de construction est cependant les années 1920, dans les pays occidentaux : 30 000 de 1918 à 1925 en France, soit quinze inaugurations par jour les trois premières années d’après-guerre.

  Quelques petites communes se dotent d’un monument aux morts seulement dans les années 1990.

LA FORME DES MONUMENTS

   Inspirés de stéréotypes architecturaux, les premiers monuments aux morts réemploient les mêmes dispositifs en France.

   L’une des formes privilégiée est l’obélisque. Elle concerne essentiellement les monuments communaux, placés au centre de l’espace public (sur la place principale) ou dans des lieux symboliques : près de la mairie, de l’école, de l’église ou du cimetière.

   Ces monuments sont subventionnés par l’état, en partie financés par les municipalités mais le plus souvent une souscription publique représente une partie importante de la somme nécessaire à l’élévation du monument.

les ornements

   En France, les ornements les plus courants sont la couronne de feuilles de chêne (symbole des vertus civiques et de la gloire), la couronne de feuilles de laurier (symbole des vertus militaires, la palme, la croix de guerre 14-18, l’urne funéraire, le coq gaulois, le casque du poli.

   le poilu peut être représenté en buste ou en taille réelle. Peuvent figurer aussi des civils (tels qu’une femme veuve et un(e) enfant penché(e)s sur une tombe ou tenant un bouquet.