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pierre mahieux, un destin hors norme

  Pierre Mahieux est né le 3 mai 1879 au Tertre de Haut à Carentoir. Il était le fils unique de Marie Hersard et Pierre Mahieux.  

  Venu au monde sans bras, ni jambes, on lui accordait peu de longévité. Mais, contre toute attente, il vécut jusqu’à 73 ans.

  Malgré ce lourd handicap, ses parents ne ne l’ont jamais caché au voisinage. Il vivait apparemment comme les enfants de son âge sauf qu’il n’allait pas à l’école.

  Sa maman, Marie Hersard, était à ses petits soins. Elle veillait sur lui au quotidien. Couturière de métier, elle  lui confectionnait tous ses habits sur mesure.

  D’un naturel gai et optimiste, il acceptait son handicap sans jamais se plaindre.

 

  Naturellement, son état d’homme-tronc suscitait la curiosité du village et des environs. Et bientôt la presse s’empara de son histoire. En 1932, un journaliste de l’Ouest-Eclair vint le rencontrer dans son village et publia l’article  ci-dessous.

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 Après le décès de sa mère en 1938, son père continua à  subvenir à ses besoins sans jamais se plaindre. 

Durant la seconde guerre mondiale, ils furent hébergés chez Mme Rénimel, rue Gratinière. En 1947, des cousins, Mr et Mme Hersard, les accueillirent tous les deux dans leur maison rue de Bourienne. 

Il continua à fabriquer des objets en bois en s’aidant de ses dents.

Un journaliste de Ouest-France vint le rencontrer en décembre 1946. Ci-contre un extrait de son article.

 Pierre Mahieux et son père

  La notoriété de Pierre Mahieux, l’homme-tronc, suscita la curiosité du cirque Bouglione, de passage dans la région. On lui fit miroiter un contrat des plus avantageux.

  Bien qu’âgé de 69 ans, sur les conseils de sa famille, il accepta cette proposition et partit pour deux ans en tournée.

  Il commença ainsi une carrière dite artistique sous le nom de « l’homme-buste ». Accompagné de ses cousins, Pierre Hersard et son épouse Angèle, il sillonna pendant deux ans les routes de France.

  Durant tout ce temps, sa situation matérielle s’améliora mais il eut à subir quotidiennement les quolibets, les rires narquois et les commentaires désobligeants du public.

  La production du cirque exploita au maximum le côté sensationnel et voyeuriste de cette attraction.

  On lui proposa même de faire une tournée aux Etats-Unis.  Consciente d’être exploitée, sa famille s’opposa à ce voyage et tout le monde revint définitivement rue de Bourienne en 1950.

  Deux ans plus tard, il mourut paisiblement, le 17 août 1952.

  Ses obsèques eurent lieu dans l’église de Carentoir en présence d’une nombreuse assistance. Mr le curé doyen, assisté de ses vicaires, présida la cérémonie.

    

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