les hospitaliers à carentoir

les hospitaliers

   Comme Les Templiers, les Hospitaliers s’implantent en Bretagne au XIIe siècle. Là aussi, une fausse charte de Conan IV datée de 1160 nous renseigne sur l’état de leurs possessions au XIIIe siècle. La chute et l’héritage foncier des templiers favorisent leur expansion. Les dénominations des établissements hospitaliers nous indiquent souvent leur provenance, l’Hôpital ou le Temple.

   Après 1312, il faut réorganiser les fonciers. L’héritage templier s’est avéré un peu lourd à une époque où les croisades sont révolues et donc, le recrutement aristocratique en chute libre. Ces problèmes de gestion vont perdurer.

   Au XVIe siècle, ils ne sont plus toujours de taille à défendre leurs biens contre le grignotage de propriétaires voisins. Pour peu que le commandeur ne soit pas un bon administrateur, comme Jean le Pelletier, à la fois capitaine de la ville d’Hennebont et commandeur de Carentoir en 1574, les aliénations sont fréquentes.

   Aux XVIIe et XVIIIe siècle, on voit se multiplier les procédures pour éviter de telles pertes.

   Jusqu’en 1798, les Hospitaliers seront de tous les combats contre les « infidèles » autour et sur la Méditerranée. Ils seront aussi appelés chevaliers de Chypre, de Rhodes, et enfin Chevaliers de Malte à partir de leur installation sur cette île en 1530.

   Les Hospitaliers possèdent à l’origine, une trentaine de petites commanderies en Bretagne. Elles seront réunies plus tard, pour cause de revenus insuffisants en 4 grandes commanderies : celles de la Feuillée (commune du Huelgoat), de la Guerche, de Nantes et de Carentoir. Ils unirent le Temple au grand prieuré d’Aquitaine.

 

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les hospitaliers à carentoir

   L‘administration temporelle et spirituelle de tous ces domaines est placée sous l’autorité du Commandeur. Les revenus sont essentiellement agricoles. 
   Pendant les guerres de la Ligue, les partisans du Duc de Mercoeur pillent et ravagent le bourg du Temple en 1596.

  Le manoir des Commandeurs, bien que détruit partiellement ne sera pas restauré. Ceux-ci, contraints de l’abandonner, fixent leur résidence à La Coëffrie en Messac, l’une des multiples fondations de Carentoir. Quant au moulin à vent, bâti sur une lande « à une mousquetade » au nord du bourg, celui-ci est encore visible jusqu’au début du XXe siècle. Les fourches patibulaires dressées proche du moulin sont déplacées un peu plus loin en 1745.

   Il existe aussi au Temple un droit d’asile au justiciable. Nul n’a le droit de saisir l’accusé qui se réfugie à l’ombre protectrice du chêne de la Sauvegarde. La tradition celte attribue à cet arbre les vertus de sagesse et de force.
   Les Commanderies de Bretagne ne sont pas toujours très riches. La commanderie de Carentoir, avec ses biens en 70 paroisses environ dans 6 diocèses, est affermée 1500 livres en 1745. Des émoluments sont versés aux sénéchaux, procureurs, notaires, sergents et greffiers. Dans tous ses fiefs, le Commandeur exerce une haute, moyenne et basse justice.

   Les noms de 24 commandeurs de l’ordre des Hospitaliers sont parvenus jusqu’à nous. Le premier connu est Guillaume Gastaud avant 1416 et le dernier Commandeur de Carentoir fut N. des Valettes, nommé en 1790.

La Révolution met fin à leur présence à Carentoir.

Sources :  Vincent Barré,

François-Xavier Bridoux