LES FRAIRIES

 

  Les frairies étaient une subdivision de la paroisse apparue au Moyen-Âge et qui a survécu jusqu’à la révolution. Elles étaient réparties un peu partout en France mais particulièrement en Bretagne. Selon certains historiens, elles remonteraient à l’époque post-féodale et seraient liées à la civilisation celte.

 

  Chaque frairie correspondait à un certain nombre de villages groupés souvent autour d’une chapelle. Elle formait une communauté de travail et était représentée au conseil de fabrique de la paroisse.

 

 Plusieurs fois dans l’année, des fêtes et processions telles que les rogations étaient organisées. Les membres de la frairie sillonnaient les chemins de campagne derrière la bannière que l’on arborait fièrement. On s’arrêtait à chaque croix pour implorer le Seigneur afin d’obtenir des conditions favorables pour les récoltes.

 

  Administrativement, les frairies ont disparu  après la révolution mais, dans les faits, elles ont perduré jusqu’à nos jours. Dans de nombreuses paroisses, des frairies organisent toujours des pardons. Ceux-ci commencent par une messe suivie d’une procession avec la bannière et ils se terminent par une fête champêtre.

 

  A Carentoir, 3 pardons sont toujours très suivis : le pardon de Notre Dame de Fondelienne, celui de St Jacques et de St Adrien. Sur Quelneuc, le pardon de Notre Dame du Ronceray rassemble aussi de nombreux fidèles.

 

  Selon l’abbé Le Claire, avant la révolution, la paroisse comptait 16 frairies dont les plus importantes étaient :

   la frairie de St Marcoul qui comprenait le bourg et 15 villages environnants

   La frairie de Marsac avec 20 villages

   La frairie de St Jacques avec 23 villages