l'église du temple

Les églises templières

    Chaque commanderie, qu’elle soit grande ou petite disposait d’un lieu de culte. Souvent, simple chapelle aménagée dans le bâtiment de la commanderie ou bâtiment autonome situé à proximité du couvent.

    De ces chapelles, Les Templiers en sont les patrons. Il ne faut pas les confondre avec les chapelles paroissiales données au Temple. Dans ces chapelles templières autonomes, les portes étaient ouvertes aux gens du voisinage. C’était le cas à Carentoir certainement puisque le logis du commandeur se trouvait non loin de la chapelle. Cette pratique était mal vue des curés de paroisse qui voyaient des revenus s’éloigner. Certaines de ces chapelles sont devenues des églises paroissiales ce qui fut peut-être le cas du Temple qui devint une paroisse à part entière avec un recteur résident jusqu’il y a 40 ans environ.

   Viollet-le-Duc est à l’origine d’un mythe sans aucun fondement : que Les Templiers ont construit des églises à plan central sur le modèle du temple du Seigneur à moins que ce soit celui du Saint-Sépulcre en partant de la mystérieuse alchimie des nombres.

 

Eglise du Temple après 1935

l'église du temple

   Le plan cadastral de 1825 montre la présence d’un porche au devant de l’église. On a déjà dit que la seigneurie du Temple avait droit de haute, moyenne et basse justice. Les audiences se déroulaient sous ce porche ou chapiteau.

   L’église Saint-Jean-Baptiste du Temple était divisée en deux par un mur de refend. Ce mur déterminait deux espaces. L’église du commandeur ou chanceau est le sanctuaire de l’édifice. C’est l’espace réservé aux membres de l’ordre des Hospitaliers et aux seigneuries les plus importantes de l’église. C’est l’espace noble.

   On y trouvait surtout, dans un espace clos par une barrière de chancel en bois le banc des membres de l’ordre des Hospitaliers, sous un vitrail à leurs armes. Aucun décor médiéval, propre à l’ordre, ne subsiste dans cet espace.

C’est dans cet espace que se trouvent deux éléments importants de l’église du Temple : le Gisant et le Retable.

   La nef était l’église des paroissiens, ce qui ne l’empêchait pas de contenir plusieurs enfeus (niche funéraire à fond plat s’ouvrant par une arcade dans le mur d’une église)et autels privatifs. Ces deux espaces déterminent deux logiques décoratives.

 

    On retrouve dans cet espace l’iconographie classique d’une église paroissiale. Les thèmes abordés correspondent à l’évolution des pratiques cultuelles.

Les autels

    Deux autels latéraux qui apparaissent sur le cliché de 1921. Celui de gauche « autel du couronnement de la Vierge. ». Il était surmonté d’un tableau représentant l’Assomption de la Vierge, copie du XIXe siècle d’après MurilIlo. Il est aujourd’hui l’autel majeur depuis le concile de Vatican II.

église en 1920

La restauration

   L’église du Temple à la fin du XX ème siècle était dans un très mauvais état.  

   Sa restauration était nécessaire. Elle débuta au début des années 2000 et fut terminée en 2010.

   Elle a retrouvé son aspect d’avant 1935. En effet, le mur qui séparait l’espace templier et la nef a été reconstruit redonnant ainsi à l’édifice son sens  historique. Ce ne furent pas les seuls travaux, la toiture a été refaite ainsi que le clocher. Les murs, les poutres, les sablières ont été restaurées. 

Dans le même temps, le retable (qui est une des pièces majeure de l’église a lui aussi retrouvé son aspect d’origine après qu’il eut été nettoyé des 9 couches de vernis qui le recouvraient.