le manoir de rolienne

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   Situé un peu à l’écart du bourg du Temple, sur la route du Chauffaux, ce manoir suscite toujours la curiosité des visiteurs. On le confond parfois avec l’ancienne demeure du commandeur des Templiers. Cela semble impossible car cette demeure fut pillée et ravagée par les troupes du Duc de Mercoeur lors des guerres de la Ligue. Elle ne fut pas restaurée et le commandeur résida au manoir de la Coëfferie en Messac.

Le manoir en 1908

le manoir en 1974

  Ce manoir a été construit au XVIe siècle. Il appartenait en 1652 à Paul du Bezit, seigneur du Bray, marié à Juliette de Kervéno. Louis Hervé, sieur de Rollienne, y résidait en 1688 avec son épouse, Marie Hoéo. Ses descendants ont continué de demeurer à Rollienne. Louis Hervé de Rollienne, dernier de la famille, est mort dans ce manoir en 1858. Il était très attaché à la paroisse du Temple ; c’est lui qui avait donné le presbytère et s’était engagé à le remettre en l’état.

   Ce manoir comporte deux corps de bâtiment. Une tourelle  coiffée autrefois d’un toit à trois pans orne la façade. A l’intérieur un remarquable escalier à vis en pierre de taille dessert l’étage. Au cours des années 80, un pigeonnier, sur le modèle de celui du manoir de Quelneuc, a rehaussé la tour. On a également rajouté une lucarne sur le toit que le dernier propriétaire du manoir avait fait venir des Etats-Unis.

   Ce corps de logis est prolongé par une grange qui comporte un modeste pigeonnier juste au-dessus du portail d’entrée.

   Sur la photo, datant de 1908, on remarque dans l’angle un escalier en pierres de schiste qui permettait d’accéder à des appartements.

 

Le manoir après sa restauration

   

   L’aile est, où il n’y a que les murs, a été totalement détruite puis commencée à être reconstruite dans les années 80. Selon Mr Quedeau, ancien propriétaire du manoir, aujourd’hui décédé, les contours des portes et des fenêtres (jambages et linteaux en pierre) proviennent d’une maison qui fut déconstruite au vieux bourg à Tréal. Une petite sculpture au-dessus de la porte d’entrée représentant la nativité et un cadran solaire ne sont pas dénués d’intérêt mais ces éléments ne sont pas d’origine.

  Le puits situé face au manoir avait deux pierres sculptées ; selon l’ancien propriétaire elles  représentaient le symbole de « l’alpha » sur celle de gauche et celui de « l’Oméga » sur celle de droite. Malheureusement ces deux pierres ont été dérobées.

  Un four à pain, un mur d’enceinte et des dépendances aujourd’hui délabrés complètent cet ensemble qui devait être remarquable.