Le boulevard julien gicquel

Quand le petit chemin devint route

   À l’origine, le Boulevard Julien Gicquel n’était qu’un chemin creux !

  C’est en 1949 que ce chemin fit place à la route actuelle afin de rejoindre aisément, la rue de l’étang d’aujourd’hui et le haut du bourg.

  Durant une vingtaine d’années, ses riverains l’appelèrent tout naturellement  « La route nouvelle ».

  Cette route fut ouverte à l’initiative de Monsieur Julien Gicquel, 1er adjoint du maire de Carentoir, Monsieur de Carheil (1944-1953)

  Beaucoup plus tard, à la fin des années 60, « La route nouvelle » devint officiellement « Boulevard Julien Gicquel » rendant ainsi hommage à son initiateur.

BD Julien Gicquel 1976

Qui était monsieur julien gicquel ?
(1887-1973)

  Ce 1er adjoint au maire de Carentoir, commerçant du centre bourg, était fils d’agriculteurs de la Métairie-aux-Jolys, hameau proche de Sixt-sur-Aff . 

   Les plus anciens Carentoriens et les enfants de l’après-guerre, se souviennent sans aucun doute, du « Café-Fruits-Légumes-Poissons » devant l’ancienne Poste et des nombreuses dépendances jouxtant notre ancienne Mairie.

   Julien Gicquel  faisait commerce d’engrais, de vins, de pommes, de blé.. etc. Quelques personnes rapportent qu’autour des années 40, il faisait également collecte des miels, sachant qu’autrefois les ruches ne manquaient pas dans nos campagnes.

  Une maison basse, face à l’entrée initiale de l’école des filles lui servait également d’entrepôt. Cette maison fut détruite dans les années 90. Concernant les engrais, l’ancienne gare TIV, désaffectée depuis 1937, laissa des locaux vacants avec quai de chargement et qui furent un temps utilisés pour leur stockage par notre conseiller.

  Julien Gicquel laisse le souvenir d’un homme bon, très actif et qui apporta beaucoup à notre commune.

Environnement de la "route nouvelle" dans les années 50

  Hormis l’école privée des filles, derrière ses murs et ses beaux tilleuls, «la route nouvelle » n’était bordée que de champs-pâturages, plantés de pommiers, où paissaient les vaches de diverses fermes du voisinage.

  Un premier champ s’ouvrait sur la rue de Bourrienne. Il s’étendait sur l’emplacement de notre actuelle Mairie et de la propriété voisine. Le second champ appelé « Le Clos-Hervy » se prolongeait jusqu’à l’actuel stop de la rue de l’Epine.(qui à cette époque n’était qu’un chemin).

  L’école des filles, initialement, ne disposait que des 4 classes du bâtiment d’origine et de la cour de récréation entourée de hauts murs. Un préau fermait la cour ainsi qu’une remise qu’on appelait bûcher. La classe en extension, (récemment bardée de bois) n’existait pas encore. Deux autres champs s’étendaient de l’école au ralentisseur de la rue de l’Epine, face au square.

 

Ecole de Bourrienne

Urbanisation de la « route nouvelle » et naissance du « boulevard  Gicquel »

   Elle commença timidement lorsque l’effectif de l’école des filles exigea la construction d’une salle de classe supplémentaire. On projeta également d’agrandir l’espace extérieur. S’en suivit alors l’acquisition du vaste champ jouxtant l’école. La construction de l’extension fut alors lancée. En septembre 1961, les élèves du CM2 et CEP, eurent la primeur du local neuf dès la rentrée !

  Au cours de l’année 1968, la commune s’intéressa au champ « Le Clos Hervy », en vue d’y implanter un petit lotissement.  Acquisition faite, la parcelle fut lotie en 5 emplacements et vit s’élever successivement les maisons entre 1969 et 1974.

  Avant même que soit bouclée la vente de l’ensemble des lots aux particuliers, « La route nouvelle » prit du galon et devint officiellement « Boulevard Julien Gicquel ». En témoignent, les actes notariés des transactions.

 

  Fin des années 60 également, le Groupe d’assurances MSA (ultérieurement Groupama) chercha un terrain à Carentoir pour y implanter sa succursale. Le champ, ouvrant sur la rue de Bourrienne, fut retenu et s’en suivit la réalisation de ce grand complexe moderne, à l’angle de la rue de Bourrienne et du Bd Gicquel.

  Travaux effectués, la MSA chercha à revendre la partie du terrain inutilisée. Elle n’eut pas de mal à trouver acquéreur et sur les années 1973-1974, une 6ème maison vint s’ajouter aux 5 premières du lotissement communal.

  C’est ainsi que le côté gauche du tout nouveau « Boulevard », prit des airs de petit quartier !

  Enfin sur les années 1976-1977, une dernière construction vint équilibrer le boulevard côté droit sur la parcelle face au square.

Bd Julien Gicquel 1997

Trottoirs, plantations de cerisiers japonais sur le boulevard !

  Rapidement, des trottoirs sécurisèrent la nouvelle artère de notre bourg et la plantation d’une douzaine de cerisiers-fleurs donna la touche finale !

  On les admira pendant de nombreuses années ! Chaque printemps, les 2 semaines de pleine floraison étaient attendues par les riverains ! Mais fréquemment, il suffisait de quelques journées de pluie ou de vent et le charme était vite rompu, laissant en consolation, un épais tapis de pétales roses sur les trottoirs…

  Mais chemin faisant, nos beaux arbres devinrent indésirables ! Leurs racines, peu à peu, quadrillèrent les trottoirs, soulevant dangereusement le bitume ! Leur dernier printemps fut celui de 1998 ! En juin de la même année, les cerisiers japonais disparurent définitivement du Boulevard Julien Gicquel…

Le Boulevard Gicquel d’aujourd’hui !

  Après l’enfouissement des lignes de téléphone et d’électricité, de la suppression de leurs poteaux disgracieux en 2011,  2013 fut l’année des grands travaux d’urbanisme sur le boulevard !

  Mais une ombre au tableau.. L’ancien complexe de Groupama vieillissait mal dans le haut du Boulevard Gicquel depuis le départ de l’Institut Bonaparte en juin 2012. Et c’est ainsi que dans les années qui suivirent, mûrit dans les rangs de notre municipalité, le projet d’acquisition du bâtiment délaissé ! Après concrétisation du projet puis remaniement des locaux, octobre 2019 vit s’installer la Mairie de Carentoir au numéro 1 du Boulevard Julien Gicquel au cours du 3ème mandat de Madame Catherine Lamour.

Et voilà jusqu’où le petit chemin de 1949 nous a conduits 70 ans après…