Extrait du registre paroissial de Quelneuc
Pendant les mauvais jours de la Révolution, Quelneuc ne fut pas privé de prêtres. Mr François Peschoux, vicaire de Carentoir, se cacha dans la trève jusqu’en 1796. Arrêté enfin, il fut conduit à l’île de Ré. Aujourd’hui encore, le nom de ce courageux ecclésiastique est en vénération dans le pays. Il paraît que plusieurs fois il fut sur le point d’être arrêté par les soldats. Une nuit surtout, il prenait un peu de repos dans une maison au Val du Ronceray, lorsque les Bleus débouchèrent subitement dans ce petit village. « Le calotin est ici, nous en sommes sûrs, ne cessaient-ils de dire. » Mr Peschoux recommandait son âme à Dieu lorsqu’on se mit à chanter à 200 ou 300 m au-dessus du Val en la direction de la Ville Autoüer. Aussitôt les Bleus coururent vers ce dernier point. Mr Peschoux se leva et traversa la rivière en toute hâte. Il était temps.
Quelneuc ne fut pas moins dévoué à ses nobles qu’à ses prêtres. Un jour quelques révolutionnaires du Temple et de Comblessac se rejoignaient à la Ville Quéno dans l’intention d’incendier le château. Ils amoncellent dans les caves des fagots de bois et ils vont y mettre le feu lorsque des habitants de la Trève se précipitent sur eux et les forcent à déguerpir.
L’abbé Jéhanno recteur de Quelneuc de 1883 à 1907