Le changement climatique est à l’ordre du jour et inquiète toutes les populations du monde. Mais qu’en était-il il y a 100 ans ? Regardons ce que le prêtre de Carentoir écrivait dans son livre de paroisse. Reprenons ses termes
1893 L’année a été remarquable par son extrême sécheresse. De mémoire d’homme on ne se souvient pas d’en avoir vu de pareille. Elle a sévi de mars à septembre.
12 novembre 1894 Une tempête extraordinaire s’est abattue sur la France les journaux parlent de deux cents le nombre de tués ou de blessés. A Carentoir, les lucarnes de la couverture de l’église sont envolées, du côté du midi sur 4 m de long et 1,50 m de large, les ardoises ont été emportées et l’eau entre dans l’église.
1895 Les deux premiers mois de l’année se signalent par leur froid excessif. La neige est restée sur la terre de la mi-janvier jusqu’à la fin février. Ensuite, pluies torrentielles mais grâce à 6 semaines de beau les récoltes de blé noir et de pommes ont été excellentes.
1896 Mauvaise année par suite de la sécheresse, blé noir et foin en baisse, récolte des pommes presque nulle, prix du grain descendu à un taux dérisoire. La gêne règne dans le pays.
Hiver 1897 Hiver particulièrement doux, en février aussi beau qu’en mai. Le 12 mars 1897. Nous avons mangé des asperges.
1897 Année de sécheresse. Les puits, sauf celui du presbytère, sont taris un peu partout de sorte que l’on manque d’eau. La récolte de pommes a manqué et comme les deux années précédentes avaient été mauvaises, presque toutes les maisons sont privées de cidre.
1899 Encore une année de sécheresse surtout les 6 derniers mois. L’eau est devenue rare, les puits sont taris. La pompe de la place, habituellement très abondante ne donnait que 3 ou 4 fois par jour. Les habitants du bourg apportaient leurs seaux à l’avance et formaient une longue file.