la kermesse des écoles

le défilé des enfants en juin 1978

   Durant des décennies, la kermesse des écoles fut une véritable institution. Elle ponctuait dans une ambiance ludique et conviviale la fin de l’année scolaire. Les enfants l’attendaient avec impatience. Ça sentait bon les vacances !

  Durant les années 50-60, elle avait lieu dans un pré derrière le presbytère.  

   Par la suite, elle se déroula sur un terrain situé sur la rive ouest de l’étang du Beauché. Les dernières années elle fut déplacée sur l’autre rive.

Les préparatifs

   La kermesse mobilisait toute la communauté éducative : associations de parents, instituteurs, institutrices et bien sûr les enfants. A la sortie de l’école, ceux-ci s’empressaient de solliciter les gens pour leur vendre des billets de tombola. La concurrence était vive car les meilleurs vendeurs étaient récompensés.

   Durant tout le dernier trimestre, dans le bourg et à la campagne, parents, grands-parents et autres bénévoles s’activaient et rivalisaient d’imagination pour fabriquer les chars du défilé. A l’école, les enseignants n’étaient pas en reste car Il fallait penser au déguisement des enfants et préparer chants, danses et autres jeux de scène. Suivant le thème choisi, après la classe, on fabriquait des costumes en tissu ou en papier crépon, travail laborieux mais très gratifiant quant au résultat. Les parents et grands-parents étaient mis aussi à contribution. Ensuite venait le temps des essayages, ce qui suscitait beaucoup d’excitation parmi les enfants.

   

 Le défilé

    La kermesse débutait toujours par un grand défilé. Dans les années 50-60, il partait de la salle paroissiale. L’Harmonie Fanfare de la Fondelienne, toujours présente pour les grandes occasions, au son des cuivres et des tambours, emmenait le cortège suivi des chars et des carrioles à cheval magnifiquement décorées. Vu la longueur du parcours, les plus petits y prenaient place. Certaines années, les élèves des grandes classes défilaient sur leurs vélos ornés de fleurs et de rubans en papier crépon. Après avoir déambulé dans les rues du bourg, le cortège rejoignait le terrain près du presbytère.

  Dans les années 70, les enfants se préparaient à l’école de Bourrienne. Toujours précédé de l’Harmonie Fanfare de la Fondelienne, le défilé empruntait la rue du Général de Gaulle et passait par le centre bourg pour rejoindre le terrain près de l’étang du Beauché. Les enfants arboraient de magnifiques costumes. Encadrés par les enseignants et quelques parents, ils ne passaient pas inaperçus. Parents et badauds se massaient tout le long du parcours pour les applaudir. Les mamans n’avaient d’yeux que pour leurs petits. A leur passage, La fierté se lisait dans leur regard. Le défilé se poursuivait ainsi jusqu’au terrain, ponctué par les pauses musicales de la Fondelienne. Certaines années, le mauvais temps venait perturber le bon déroulement de la fête. Les enfants habillés ou coiffés de papier crépon passaient par toutes les couleurs au grand dam des mamans.

Le déroulement de la fête 

  Sitôt arrivés sur le terrain, les enfants se débarrassaient de leurs déguisements et se précipitaient en grand nombre vers la pêche à la ligne. Même si les lots étaient loin d’être exceptionnels, quel plaisir de déchirer le papier journal pour avoir la surprise ! Le stand était vite dévalisé. Autre boutique très prisée des enfants : le bazar. De multiples jouets attiraient leur convoitise : boîtes à bulles, hélicoptères, pistolets à eau, petites voitures….etc. Les parents mais aussi les grands parents étaient sollicités. Le budget était vite dépensé.

 

   Pourtant de nombreux stands attendaient encore les visiteurs : les buvettes, les pâtisseries, les galettes saucisses et pour se divertir des jeux très variés qui de nos jours ont presque disparu : le jeu des sabots que l’on essayait de remplir avec des palets, sur le même principe le jeu de la grenouille, le jeu des anneaux, le chamboule-tout, le tir à la carabine, le casse-bouteilles, différents jeux d’adresse avec des quilles ou des palets etc…Les plus adroits passaient d’un stand à l’autre et faisaient la razzia sur les lots. Autre jeu qui n’aurait plus sa place aujourd’hui, le lapinodrome. Au milieu d’une petite arène en bois bordée de plusieurs cases numérotées on plaçait un lapin. Les participants misaient sur un numéro. Lorsque l’animal franchissait l’une des cases, le gagnant repartait avec un autre animal : une poule, un canard, un lapin… 

   Une autre attraction très prisée des visiteurs : la grande roue. Elle se dressait sur le podium au milieu de la fête. Le bruit strident et saccadé de sa rotation ne passait pas inaperçu. Pour gagner, il fallait acheter un billet numéroté. Quand toute la série était vendue, l’animateur du jeu faisait tourner la roue. Les lots étaient souvent des poules ou des lapins que les gens avaient donnés.  

   Dans le courant de l’après-midi, les enfants des différentes classes rejoignaient le podium pour interpréter un chant ou une danse. La foule s’agglutinait autour et ne ménageait pas ses applaudissements. Comme d’habitude, les petits avaient la faveur du public. On pardonnait les imperfections et l’on adorait les imprévus. L’harmonie fanfare de la Fondelienne n’était pas en reste. Plusieurs fois dans l’après-midi, elle donnait un aperçu de son répertoire.

 

  La fête se terminait toujours par le tirage de la tombola et dans la soirée les gens se retrouvaient autour d’un grand repas pour déguster la fricassée carentorienne.

 

 

la kermess