evolution de l'école des filles

     Au début du XIXème siècle, l’instruction des filles est peu développée à Carentoir. Seules quelques familles aisées peuvent faire appel à des préceptrices ou inscrivent leurs enfants dans des institutions religieuses. Cependant quelques personnes de la paroisse se proposent pour apporter quelques rudiments de lecture et d’écriture aux filles des familles intéressées.

    Voici en quelques dates l’évolution de l’enseignement destiné aux filles.

 

Avant 1843 : Marie Lanoë, personne charitable et zélée, réunit dans sa maison les enfants pour leur apprendre les premiers éléments du catéchisme.

 

En 1843 : Marie Lanoë est remplacée par Melle Bouchet. Celle-ci reçoit dans son logement une vingtaine d’enfants pour leur apprendre le catéchisme. A ceux qui sont plus ouverts, elle inculque les premiers éléments de lecture, d’écriture et de calcul, moyennant la rétribution de 0.50 F par élève : c’était le seul moyen d’existence. Il reste beaucoup à faire. Le besoin se fait sentir d’une école pour les filles.

 

Testament 22 mars 1852 :

De Melle Pauline Marie Rose Hoëo de la Vallière

 

    Elle lègue à la commune de Carentoir une somme de 8000 F à charge d’entretenir une école des filles tenue par des religieuses d’un ordre désigné par l’autorité religieuse de la commune.

    Elle s’en était ouvert à Mr De Carheil sans toutefois préciser la nature du service qu’elle lui demanderait.

  • 4 décembre 1853 : Mort de Melle De la Vallière.

  • 20 février 1854 : Avis favorable à l’acceptation du legs par le conseil municipal.

  • 27 mars 1854 : Pierre Hoëo de la Vallière consent à la délivrance du legs.

  • 12 décembre 1854 : Arrêt du préfet autorisant la commune à accepter ce legs.

10 septembre 1854 :

     Pour installer une école de filles tenue par des religieuses, Mr De Carheil achète une maison où se trouvaient joint d’un côté un jardin et de l’autre une cour et une prairie.

    Concernant le choix de la congrégation religieuse, Mr De Carheil et L’abbé Loudéac doyen de Carentoir s’accordent sur l’ordre de la congrégation des filles du St Esprit.

6 octobre 1854 : Avis favorable du conseil municipal

17 octobre 1854 : Arrêt du préfet autorisant la commune à accepter cette donation ; le traitement de l’institutrice se trouvant garanti au moyen d’une autre fondation.

 

 

17 avril 1855 : Arrivée de 2 sœurs du St Esprit : Sr Saint Jean et Sœur Alphonse Marie des filles du St Esprit de St Brieuc. L’école est rapidement très fréquentée par des élèves venant de Carentoir, de la Gacilly et même de Guer. Sr Jean reste 3 ans.

De 1855 à 1877 : L’école est dirigée par Sœur Brigitte. Grâce à son dévouement les enfants accomplissent beaucoup de progrès. Les gens des campagnes commencent à comprendre les bienfaits de l’instruction.

1862 : Le grand nombre d’élèves qui fréquentent l’école nécessite la construction d’une nouvelle classe.

1877 : Départ de Sr Brigitte remplacée par Sr Espérance.

1884 : A cette époque, l’école compte 185 filles. Les locaux étant insuffisants, la commune fait construire 3 belles classes. (actuellement rue St Marcoult). L’école devient communale.

1902 : Cette année-là, l’école devient laïque. Les sœurs ne peuvent plus enseigner. Une ancienne élève, Melle Guého, prend la direction de l’école.

1904 : Construction  d’une école libre de filles rue de Bourrienne.

1906 : Ouverture de cette école.