Étienne de carheil

  En 1534, Jacques Cartier, explorateur français basé à St Malo, découvre Terre Neuve et la vallée du St Laurent dans la province actuelle du Québec. Après plusieurs voyages, Il établit des relations avec les peuples autochtones, notamment les Iroquois. La découverte de ces nouvelles terres va susciter un engouement parmi les aventuriers, les négociants et les migrants de tous bords. Des congrégations religieuses, particulièrement des jésuites, vont fonder des missions dans le but d’évangéliser les autochtones. C’est dans ce contexte qu’un carentorien, Etienne de Carheil, prêtre jésuite, part en mission à Québec en 1666.

 

  Etienne de CARHEIL est né au château de la Guichardaye en Carentoir le 18 novembre 1633. Il entra au noviciat des Jésuites à Paris le 30 août 1653. Il fut professeur de grammaire, d’humanité et de rhétorique dans des collèges à Amiens, Rouen et Tours.

  Après son ordination en 1666, il partit pour le Canada et passa 2 ans à Québec pour s’initier à sa vie de missionnaire.

 En 1668, il rejoignit la mission St Joseph et consacra 15 ans de sa vie à la conversion des Iroquois. Malheureusement, peu réceptifs à son enseignement, ceux-ci l’expulsèrent de leur communauté. Il revint donc à Québec où il se consacra à l’enseignement du français.

  En 1686, il fut envoyé à la mission de Saint-Ignace, située près du détroit de Mackinac, comme missionnaire chez les Outaouais et les Hurons.

  Comme il bénéficiait d’une certaine influence sur les peuples autochtones, les autorités françaises le sollicitèrent souvent pour éviter les conflits entre les différentes nations. Sa connaissance parfaite de la langue huronne et iroquoise, facilitait les négociations.

  Malheureusement, la situation se détériora en 1690, date à laquelle le fort Buade fut construit par les Français non loin de la mission. Les soldats de la garnison établirent des relations étroites avec les autochtones et instaurèrent peu à peu un trafic d’eau de vie. Etienne de Carheil protesta auprès de la Mothe Cadillac, commandant de la garnison, afin de le faire cesser. Sa protestation eut peu d’effet car celui-ci détestait les jésuites. Les autochtones se détournèrent de la mission et s’établirent de plus en plus près du fort des français. La mission de St Ignace dut fermer définitivement en 1702.

  Quelques années plus tard, les jésuites fondèrent une nouvelle mission, mais Etienne de Carheil, trop âgé, n’en fit pas partie.

  Il se retira à Québec et consacra les dernières années sa vie au service des fidèles et à l’écriture de deux manuscrits intitulés « Racines Huronnes ». Il mourut le 27 juillet 1726.

  Ses contemporains le considéraient comme un érudit  doué de grands talents.

Sources: dictionnaire biographique du Canada

Post Views: 57