Les villages se créent et ont une vie. Beaucoup de villages de Carentoir furent créés voici plusieurs siècles et sont toujours « vivants » car habités.
Par contre d’autres, malgré l’importance qu’ils pouvaient avoir, ont disparu et seul, un nom, un lieu-dit, une ruine rappellent qu’en ce lieu, il y eut la vie, l’animation, des joies et des peines.
La Poupinaie fait partie de cette catégorie. Et pourtant ce fut une demeure importante. De nos jours, pour retrouver ses maigres restes, il faut pénétrer dans le bois, au nord du bourg de Quelneuc et si vous avez de la chance, parmi les ronces, les arbres, qui ont repris possession des lieux, vous trouverez un pan de mur et des pierres jonchant le sol.
Seuls les animaux et la végétation hantent ces lieux abandonnés des hommes. Et pourtant, non loin de ces maigres vestiges, une construction étonnante est très visible : un vivier.
Mais commençons par le manoir de la Poupinaie car on peut l’appeler ainsi. L’Abbé Leclaire dans son livre sur la paroisse de Carentoir a indiqué qu’en 1576, il appartenait à un certain Collet, puis fut vendu à un Le Marchant et enfin un de ses descendant Christophe Apuril en devint propriétaire dans les années 1780. Un de ses enfants Alexandre Christophe Apuril fut maire de Carentoir de 1841 à 1846. Il décéda en son manoir de la Poupinaie en 1854.