Dans la chapelle se trouve une chaire du XV è siècle, dit-on, sur laquelle on remarque un écusson sculpté dans le bois. Les armoiries sont celles d’un couple de seigneurs de la région qui vivaient au moment de la Réforme (2) et de la construction de la chapelle. Cette indication plus précise fixerait la date de la construction de la chapelle vers le milieu du XVI e siècle.
Ce dont on est sûr c’est de l’importance indubitable qu’avait la chapelle de Fondelienne dans la paroisse. Elle jouait même le rôle d’église de substitution. C’est ainsi qu’ne 1683, elle servit d’église paroissiale pendant tout le mois de juin, à cause de l’interdit dont avait été frappée l’église du bourg de Carentoir.
La chapelle était propriété des paroissiens et un trésorier était chargé d’en gérer les comptes pour l’évêque. Mais le sieur de la Meule, lieu-dit à 300 m à l’ouest de la chapelle, exerçait une forte influence sur la chapellenie de Fondelienne.
Au début du XXe siècle, une chambre, avec cheminée, se voyait au-dessus de la sacrifié ; c’est là que logeait le chapelain qui desservait la chapelle.
La simple observation des murs de la chapelle permet d’en déduire une évolution entre la chapelle primitive et celle que l’on connaît. En effet, la façade actuelle a été rajoutée par la suite et le toit rehaussé. Le clocheton est récent. Ajoutons aussi que la sacristie est postérieure à 1825 puisqu’elle n’apparaît pas sur le cadastre de cette même année.
Au dessus du maître-autel se trouve le retable, qui, selon l’Abbé Le Claire, aurait été placé par le trésorier de la chapelle en 1736. on y voit un tableau figurant l’Assomption. La Vierge y est peinte d’anges et s’élevant dans les nuées sous son pied gauche on remarque un croissant de lune, caractéristique de ce type de représentation, qui réfère souvent à l’Immaculée Conception.
Au-dessus, un bas-relief représente Dieu le Père, lui aussi entouré d’anges et tenant un globe.
A l’extérieur se trouve une croix de type néo-templière installée dans le cadre de la mission de 1911. en effet, les missionnaires ont voulu marquer les esprits en produisant des supports iconographiques qu’ils léguaient aux fidèles et en laissant des marques dans des matériaux plus durables. Ils ont ainsi fait ériger, solennellement, des croix destinées à perpétrer le souvenir de la mission.