un collège À carentoir

LE COLLÈGE DU BOIS-JUMEL

  Un collège à Carentoir ! Cela peut paraître invraisemblable et pourtant c’est véridique. 

   En 1816, l’abbé Hoéo de la Vallière, natif de Carentoir, décide d’établir une école d’enseignement secondaire dans sa maison du Bois-Jumel, là où se trouve déjà une école primaire. Ce collège tient lieu d’école publique de 1832 à 1835. L’enseignement a pour base la religion catholique et le latin. On y enseigne peu le français et les mathématiques mais on privilégie l’histoire ancienne. L’éducation n’est pas oubliée : on apprend les belles manières, on se forme pour vivre dans le monde. De nombreux élèves issus généralement de milieux aisés la fréquentent. Ils prennent pension dans le bourg.

  Les élèves reçoivent donc une formation très solide. Plusieurs vont occuper  par la suite de nombreux postes à responsabilités, dans le clergé, la magistrature ou l’armée.

  Cette école cessa de fonctionner l’année 1856-1857.

 

la place vers 1960

L'abbÉ hoéo de la valliÈre

   Pierre-Marie Hoéo de la Vallière naît  en 1794. Après ses études au collège de Vannes, il est chargé de l’école primaire des garçons à Carentoir.

   Il quitte cette école pour entrer au grand séminaire de Vannes. Ordonné prêtre, il revient à Carentoir et établit en 1816 une école d’enseignement secondaire dans sa maison du Bois-Jumel, là où se trouve déjà une école primaire. Il reçoit un brevet pour l’enseignement privé le 14 avril 1820 délivré par Mr le Priol, recteur de l’Académie de Rennes. Il est pressenti pour être instituteur communal mais il refuse. Il n’en continue pas moins à enseigner le français.

   Il est reconnu comme un excellent pédagogue et ses élèves reçoivent une formation très solide.

  Il est, semble-t-il, l’ami de Jean-Marie de Lamennais qui a fondé en 1817, l’institut des Frères de Ploërmel.

   Il peut être considéré comme un bienfaiteur de Carentoir. En effet, par acte du 12 juin 1854, il donne à Mr De Carheil une maison pour en faire une école de Filles.

  En 1860, par testament, il fonde l’hospice de Carentoir et donne tout son bien pour le bien-être des vieillards.

   Il meurt le 4 juillet 1862.

 

 Sources : livre de l’abbé Le Claire