le gisant

le gisant

   Un gisant est une statue funéraire représentant un personnage représenté couché sur une tombe. Il peut être en bois, en pierre, en bronze, en cuivre doré ou émaillé.

   Le Gisant ou Saint Dormant est la pièce la plus ancienne conservée dans l’édifice. Il est actuellement placé dans l’enfeu, décrit dans les actes comme appartenant autrefois aux Hospitaliers. Rien n’indique l’emplacement préalable de cette statue funéraire en bois, anciennement polychrome (peinte).

   Il s’agit de la représentation d’un chevalier allongé, mains jointes sur la poitrine, revêtu d’une tunique.

   Il n’y aurait que 3 autres gisants en bois en France. L’un se trouve au Louvre à Paris (Blanche de Castille), le second au Musée de St Brieuc (Gilles de Bretagne) et le troisième à l’abbaye de Fontevrault (Gisant d’Isabelle d’Angoulême).

      Qui représentait le gisant ?

   Son identité reste inconnue. Cela pourrait être un membre de la basse noblesse et chevalier. Il pourrait s’agir aussi d’un templier, commandeur de Carentoir, l’Ordre du Temple étant propriétaire de la commanderie jusqu’en 1312. Mais cela pourrait être aussi un gisant qui aurait été apporté au Temple à une époque inconnue.

Le gisant en 1921

   En 1921, un auteur en fait la description suivante :

   « Le personnage, qui doit être un Templier ou un chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, est étendu sur le dos, les mains jointes sur la poitrine. Il est vêtu d’une longue « cotte à armer » ou surcot laissant découvert le cou, ainsi que le haut de la gorge, et tombant au-dessous du genou. La tête, nue, est encadrée de cheveux mi-longs qui couvrent les oreilles et se terminent en rouleau sur le cou ; elle repose sur un coussin plat, de forme rectangulaire. Le bout du nez manque ; le menton est imberbe ; il semble qu’une moustache aux pointes légèrement tombantes ombrageait la lèvre. (…)

L’épée, à poignée courte, à lame large et longue, se devine, pendue au flanc gauche par un baudrier (bande de cuir supportant l’épée) qui tombe au-dessous de la ceinture. Les pieds sont entièrement détruits, la jambe gauche aussi, et de la droite ne subsiste qu’un moignon amaigri au point d’avoir perdu tout modelé. Des mains, il manque la partie supérieure, c’est à dire les quatre doigts levés dans le geste de la prière et qui étaient taillés dans un morceau de bois différent du bloc principal auquel le rattachaient deux tenons, dont les mortaises se voient encore. A la hauteur du genou gauche un trou, qui intrigue les rares visiteurs, n’est autre chose que la place d’un fort nœud de chêne qui s’est enlevé tout d’une pièce.

Le costume, l’équipement, l’attitude, la coiffure, le style général, tout, dans cette œuvre qui dut être fort belle, semble dénoter de la fin du règne de Saint Louis, soit approximativement le dernier tiers du XIIIe siècle. »

 

   Le gisant de Carentoir est inscrit depuis 1923 sur la liste des monuments historiques.