La toponymie de nos villages

Origine de nos villages

    La toponymie des lieux est souvent liée à la chronologie des évènements passés, à des mouvements de populations, à la langue utilisée ou à la situation géographique.

    Ainsi des villages et lieux-dits de Carentoir peuvent avoir un rapport avec la période celtique ou romaine et d’autres assez nombreux, avec l’arrivée des bretons. A partir du Vème siècle et jusqu’au IXe ou Xe siècle, le breton sera la langue la plus utilisée dans notre commune. Par conséquent, beaucoup de noms de villages sont un mélange de breton et de français.

 

  En observant ces noms, on remarque qu’ils sont formés d’un radical et d’un suffixe. Les plus courants dans notre commune sont :

Les noms en aie, ais, aye, ay : 

  Généralement ils correspondent à un groupe, une collection ou une collectivité et sont presque toujours du genre féminin. Ils sont apparus au XIIe siècle et se sont multipliés au XIIIe. Ils sont souvent associés à :

 un nom de personne : la gilardaie (gilard), Boutinaie (boutin)…

 un élément naturel : la chênaie chêne), le Ronceraye (ronce)

   

Près de 40 villages rentrent dans cette catégorie.

 

Des noms en erie, ière :

   Ils sont précédés souvent d’un nom de personne ou d’un élément naturel par exemple :

la Drocherie, la Métairie aux jolys, la Bergerie, la Barrière, la Charbonnière.

 

Des villages liés à une situation géographique bien définie

Val : désigne comme son nom l’indique une dépression plus ou moins évasée dans un lieu.

La Vallée, Le Petit Vallon, la Vallée du Gray, le Val de la Cocherie

Roche : se rapporte à un lieu très caillouteux ou à un gros rocher

La Haute Roche, la Basse Roche, La Roche Pèlerin, la Roche aux loups, les Rochettes

Boissière ou Bouëxière : vient du latin « buxus » un lieu planté de buis.

la Haute-Boissière, la Boissière-launay, la Boissière

Les deffays : viendrait du latin « defendum » qui indiquerait un terrain défendu de pâturage au Moyen-âge.

 

Des noms d’origine gauloise ou gallo-romaine :

 

Des noms en ac : d’origine gauloise mais utilisés à l’époque gallo-romaine

  Marsac, le Mélac, Trignac, le Bas Marsac, les Quézéacs

 

carte Cassini XVIIIe siècle

Plusieurs villages d’origine bretonne :

 

Coët : préfixe d’origine bretonne signifiant bois ou petit bois

Coët Morel, Couëtu.

Bod ou bot : préfixe d’origine bretonne signifiant buisson. On l’assimile parfois au sens de demeure.

Bot Colin : Bot pourrait avoir le sens de buisson près d’une demeure ou lieu d’habitation.

Henleix : Du breton « hen » : vieux et « leix » due à déformation de lis qui désigne la cour ou la demeure d’un seigneur. Henleix pourrait donc être le siège d’une ancienne cour seigneuriale.   

Tré : du breton « treb » : désigne une étendue à usage agricole autour d’un village et associé à son propriétaire

Tréblanc, Tréhandin.

Bran : préfixe breton qui signifie colline, hauteur

Brangolo : colline de lumière, Brambé.

Faux : du breton « faou » qui veut dire Hêtre. D’où les villages

le Bois Faux, le chauffaux.

Aval : en breton pomme

Ville d’Aval.

 

Autres toponymes particuliers

 

Hôtel :  a le sens de demeure et non pas  d’auberge ou Hôtellerie. Il est  souvent associé au nom de son propriétaire.

      Hôtel Orhan : la demeure de Orhan

      Hôtel Béridel, Hôtel Michelot

Ville : ce mot a remplacé le préfixe « ker » qui avait le sens de village, de propriété. Il est souvent associé à un nom de personne, une particularité locale ou une situation géographique. 

la Ville Chapet, la Ville Ouie, la Grandville, Villeneuve, la Ville Autoir.

La Touche : ce nom désignait à l’origine un petit bois situé sur une petite hauteur souvent associé à un nom de personne.

la Touche Peschard, la Touche aux Roux, La Touche es Rageard, les Touchettes, la Touche Marcadé.

Gréles villages commençant par ce préfixe sont généralement situés sur une petite élévation, une côte.

la Grée Fichet, la Grée Horlaie, la Grée de bas…

Maupas : passage difficile, dangereux.

Le Marchix : signifie parfois lieu placé entre deux seigneuries.

Plessis : vient du latin « plecterer » : tresser. Ce mot désignait un enclos formé de branches enchevêtrées autour d’un village, d’un manoir ou d’un logis seigneurial. Il est souvent associé à son propriétaire.

le Plessis Payen, le Plessis Grimaud

Porte : désignait souvent une maison noble ou un manoir

la Porte Bignac, la Porte Jutel.

La chouannière : demeure du Chat-huan ou chohan en patois. Aucun rapport avec la chouannerie.